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Aisne : pourquoi des calendriers de l'Avent dans certaines écoles font-ils polémique ?
Des établissements scolaires ont reçu un rappel à l'ordre du rectorat qui s'oppose, au nom du principe de laïcité, à l'adaptation du calendrier de l'Avent à des fins pédagogiques.
Un calendrier de l'Avent (illustration)
Crédit : Julian Stratenschulte / dpa / AFP
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Dans l'Aisne, pas de calendriers de l'Avent dans les écoles. Une dizaine d'établissements scolaires avaient prévu d'adapter ce calendrier des jours avant Noël et avant la naissance de Jésus : chaque jour une case pour avoir une règle de grammaire ou de mathématiques, par exemple. Mais le rectorat les a rappelés à l'ordre pour le principe de laïcité.
Devant l'école de Crécy-sur-Serre, Christian attend ses deux enfants. Pour lui, l'interdiction, de ces calendriers de l'Avent est absurde. ''Depuis que je suis petit, à l'école, on fête Noël et je ne comprends pas que ça puisse être refusé ou interdit", estime-t-il.
Même s'il reconnaît l'origine religieuse du calendrier de l'Avent, il ne voit pas d'atteinte à la laïcité : "ma femme est musulmane, ça ne la dérange pas non plus qu'on fête Noël à l'école ou des choses comme ça".
La ministre de l'Éducation nationale attendue sur le sujet
Plusieurs directeurs d'école ont reçu un message du référent laïcité au rectorat. Choqués, ils ont décidé de contacter le sénateur de l'Aisne, Pierre-Jean Verzelen. "Ceux qui m'ont sollicité, évidemment, ils ne comprennent pas, raconte-t-il. Les bras leur en sont tombés quand ils ont reçu ce message. Ils se proposent d'accompagner quasiment psychologiquement ceux qui sont confrontés au calendrier de l'Avent. Le calendrier de l'Avent, il a une multitude de formes..."
De leur côté, les enseignants disent n'avoir reçu aucune plainte de la part d'élèves ou de familles. Pour le sénateur du groupe Les Indépendants, s'en prendre au calendrier de l'avance et revenir sur l'histoire de la France. "Je refuse ces petits reculs au quotidien auxquels on est confrontés", affirme-t-il.
Il a décidé d'écrire à la ministre de l'Éducation nationale pour avoir la ligne officielle. Une prise de position devrait intervenir dans les prochains jours, selon l'entourage de la ministre.
