RTL vous emmène ce mardi matin à la découverte d’un métier inconnu, celui de pédicure bovin. C’est un secteur en tension, il y a beaucoup plus de travail que de candidats. Nous avons suivi Nicolas Jeanthon, pédicure bovin en Normandie et on peut aisément dire que ses journées sont bien remplies.
Elles commencent très tôt, chez lui dans sa bergerie située à Clécy dans le Calvados. "La ferme le matin, et après on va tailler les pâtes des vaches", nous explique-t-il. C’est pour lui une deuxième activité, "démarrée il y a sept ans par hasard. J’ai connu quelqu’un qui cherchait à arrêter. Je me déplace avec mon camion et ma cage et je vais de ferme en ferme, selon les besoins", poursuit Nicolas.
Une fois sur place, Nicolas installe sa cage de parage qu’il descend de sa remorque. La cage de parage, c’est une cage très sophistiquée où les vaches entrent les unes après les autres. À l’intérieur, l’animal ne peut plus bouger, ce qui permet au pédicure bovin de travailler en toute sécurité.
"Je commence par tailler déjà, et après on va lui soigner ce pourquoi elle a mal. Là, elle a une dermatite entre les deux ongles donc on va lui faire un pansement avec un produit exprès, avec du coton que l’éleveur enlèvera dans trois jours", raconte Nicolas. "Une dermatite comme cela, ça fait perdre entre deux et quatre litres de lait par jour, ça l'affaiblit, ça la fait maigrir. La dermatite c’est un fléau, on en voit dans quasiment tous les élevages", poursuit-il.
Pédicure bovin, c’est un métier essentiel au bien-être animal parce qu’une vache qui boite mange moins, donc donne moins de lait, donc cela entraîne des pertes de revenus pour l’éleveur. Voilà pourquoi Cyril Sauques, qui a 85 vaches dans son exploitation de Durcet, fait appel à Nicolas. "On préférerait ne pas avoir besoin de Nicolas, qu’il vienne seulement pour boire un coup mais là, cette dermatite, c’est un champignon qui est très contagieux. Souvent quand on l'a, on ne s’en défait pas. Quand une bête va mieux, c’est mieux pour tout le monde", nous explique l'éleveur.
De son côté, Nicolas dit manquer "de monde sur le terrain, ça devient problématique. Nous on a trop de boulot et les éleveurs seraient servis plus vite si on était plus nombreux". Cela tient à un "métier méconnu, il faut aimer les vaches, il faut aimer le boulot, il faut être courageux. Moi j’ai connu ça par hasard, mais on est prêt à former toujours". La journée se poursuit ensuite pour Nicolas, cela peut aller jusqu’à 10 rendez-vous et quelques centaines de kilomètres chaque jour pour aller curer les vaches.
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