Personnalités de la culture et de la haute fonction publique
dénoncent une injustice et la grande "perte pour l'administration
publique de la culture et de l'audiovisuel d'un des cadres les plus remarquables
qui l'ont servis" dans une lettre adressée à François Hollande. Interceptée par Le Point, la missive défend Agnès Saal, suspendue de la fonction
publique pour deux ans pour des frais de taxis s'élevant à 40.000 euros. Cette révélation intervient au moment où l'ex-patronne de l'Institut National de l'Audiovisuel (INA) accorde une interview au Monde après un silence de huit mois.
À l'initiative de cette lettre, à ce stade co-signée par 98
personnes, se trouve Alain Bonhomme, inspecteur
général des affaires culturelles honoraire, fervent défenseur d'Agnès Saal. Avec les
signataires, dont les noms ne sont pas révélés par Le Point, ils estiment que
l'ex-patronne de l'INA est victime d'une
"sanction qui est en réalité
sans aucune proportion aux faits reprochés".
Les signataires appuient leur défense, sans pour autant s'étendre, sur "une situation familiale particulièrement douloureuse", qui a poussé Agnès Saal à partager ses codes de taxi avec son fils, seule faute commise selon eux. Ils se justifient ainsi : "Cette faute, elle ne l'a pas niée. Elle en a immédiatement remboursé le coût à l'INA. Et ce coût était sans commune mesure avec les économies de dépenses liées à la fonction de président (frais de taxi compris) qu'elle a réalisées dans cet établissement et surtout avec celles que la qualité de sa gestion a opérées dans toutes les structures dont elle a été responsable."
Les signataires de la lettre ne demandent rien et souhaitent simplement souligner combien Agnès Saal "s'est dévouée sans limites depuis plus de trente ans" en montrant des "qualités humaines, un engagement dans le travail et un attachement au bien public exceptionnels" et combien elle a été victime d'un manque de respect en dénonçant "une campagne de dénigrement et de calomnies, la violation du droit à l'intimité de sa vie privée, un signalement pénal suivi de perquisitions de son domicile et de gardes à vue complaisamment médiatisées, et, pour finir, l'exclusion temporaire de la fonction publique assortie d'une privation de traitement qui vient d'être prononcée."
Ils regrettent cette décision prise
"pour l'exemple" et estiment que si l'État souhaite donner un exemple de rigueur, il lui suffit de " tirer
les diverses conséquences des rapports d'inspection ou de contrôle dont il
dispose ou des informations qui lui reviennent".
Les avocats d'Agnès Saal avaient
recueilli 71 témoignages bienveillants envers cette dernière pour le dossier administratif monté par l'État, que
les auteurs joignent à nouveau à leur courrier.
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