Mieux expulser pour mieux accueillir ? C'est l'impression que le gouvernement veut donner à sa nouvelle politique d'immigration, qui entend recenser les personnes accueillies en établissement d'urgence. Une annonce qui ne passe pas du tout auprès des associations qui gèrent les hébergements d'urgence.
Patrick Doutreligne est le président de l'Union d'associations sanitaire et social et il s'inquiète de cette méthode qui pourrait être mise en place : "C'est inquiétant parce qu'on a un discours qui dit qu'on va mieux accueillir les migrants, mais derrière c'est pour mieux les expulser", explique-t-il au micro de RTL.
Surtout, Patrick Doutreligne, et les autres associations, s'inquiètent des conséquences que pourrait avoir ce recensement sur les personnes hébergées. "Si vous commencez à faire des contrôles dans les centres d'hébergement, et que ça conduit à l'expulsion de ces personnes, elles ne vont plus venir dans les centres mais vont se réfugier dans des squattes par exemple", prévient Patrick Doutreligne.
Il faut changer les règles pour ceux qui sont là depuis longtemps
Patrick Doutreligne
Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a déclaré sur RTL ce lundi 18 décembre, que des personnes étaient logées dans des hôtels "depuis quinze ans". Une situation qui ne touche en réalité qu'une minorité de personnes. Alors que faire pour elles ? Pour Patrick Doutreligne, le problème réside dans la circulaire en vigueur, qui fait que "ce sont des gens qui ne sont ni expulsables, ni intégrables". Pour le président de l'Union d'associations sanitaire et social, "Il faut changer les règles pour ceux qui sont là depuis si longtemps. Ils peuvent être accueillis un petit peu différemment".
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