L'accident et ses 43 morts marque encore toute une région ce samedi matin dont Jean-Luc Gleyze, président socialiste du conseil départemental de Gironde. "L'accident marque des familles et marque tout un secteur. Ce sont des petits villages qui ont perdu, par exemple pour Petit Palais, 28 personnes pour 700 habitants. Cela veut dire que tout le monde connaissait ces personnes. C'est une catastrophe pour la Gironde car c'est un accident majeur en France."
Après le choc vient le temps des questions. Pourquoi le bus a-t-il brûlé ? Le camion allait-il trop vite ? "Ce sont les experts qui devront répondre à cette question dans le cadre de l'enquête et définir les conditions exactes de l'accident", a prudemment avancé Jean-Luc Gleyze. Le socialiste a accompagné Manuel Valls sur les lieux du drame. Il a pu constater que "le camion était en position de montée dans une côte relativement marquée, le bus en position de descente. Visiblement le camion n'était pas sur sa voie."
Ce n'est pas un virage en épingle à cheveux. Il est signalé par un panneau en amont
Jean-Luc Gleyze
Les interrogations se multiplient également sur la nature du virage. Était-il dangereux ? Il se place dans une pente et ce genre est très courant dans la région a affirmé le président du conseil départemental de Gironde. "Si chaque véhicule est sur sa voie, cela ne pose pas de problème. Ce n'est pas un virage en épingle à cheveux. Il est signalé par un panneau en amont qui explique qu'il va y avoir plusieurs virages." La voie a été refaite en 2011. La couche de roulement est récente. La signalétique a été repeinte en 2012, a-t-il précisé.
Noël Mamère a pointé du doigt vendredi le "choix politique d'infrastructures routières" de privilégier les autoroutes aux petites routes. Ces accusations ne sont pas les bienvenues dans un pareil moment, a souligné Jean-Luc Gleyze. "Nous sommes entrés dans une polémique que j'ai trouvé indécente dans le moment où elle s'est produite. Que l'on s'interroge, c'est légitime mais le matin même alors que les familles sont dans le choc, j'ai trouvé cela inadapté."
Le socialiste affirme que le département investit "200 millions d'euros par an sur la globalité des investissements départementaux dont une bonne partie sur des routes". La route où a eu lieu l'accident n'était pas mal entretenue selon lui. "J'en ai discuté avec un certain nombre de maires qui m'ont dit qu'il n'y avait pas de problème particulier d'entretien de cette voie."
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