Dans les années 2000, lorsque le groupe italien BasicNet rachète cette marque, le K-Way est surtout connu pour être la cible des blagues de l'humoriste Dany Boon. Celui-ci affirmait de façon culte que "le K-Way, c'est imperméable, mais à l'intérieur, t'es tout trempé". Pourtant, 20 ans plus tard, il est devenu un incontournable de la mode, défilant aux côtés de Gucci et Prada à la Fashion Week de Milan.
L'histoire du K-Way débute en 1965, sous une pluie battante. Léon-Claude Duhamel, son inventeur, observe une femme et ses enfants vêtus de nylon et imagine un vêtement pratique. Le hasard joue un rôle crucial : le tissu trouvé dans l'atelier de son père est imperméable.
La véritable innovation du vêtement réside dans la poche de devant, permettant de ranger le vêtement, rendant son transport très pratique.
Le K-Way devient rapidement un succès en France, s'associant à l'équipe de France de ski alpin dans les années 1970 et apparaissant dans le film La Boum avec Sophie Marceau dans les années 1980.
En 1992, les médaillés français des JO d'Albertville portent fièrement le K-Way. Cependant, la même année, un incendie ravageant l'usine de Roubaix.
Léon-Claude Duhamel finira par se retirer, et la marque connaîtra plusieurs repreneurs jusqu'à son rachat par BasicNet en 2004. L'Italien relance les modèles d'origine et, peu à peu, le K-Way retrouve sa popularité, porté par des artistes et adopté par des créateurs de renom.
Aujourd'hui, le K-Way réalise un chiffre d'affaires de 150 millions d'euros et prépare une grande exposition à Paris en octobre. La consécration ultime est survenue en 1995, lorsque le mot "K-Way" est entré dans le dictionnaire comme nom commun.
Voix 1 : Merci à vous Sébastien Rouxel, 8h35. Le Monde en Marche, c'est chaque jour un récit pour comprendre le monde. Et ce matin, Isabelle Choquet, vous nous racontez une saga, la saga du K-Way. 60 ans cette année et désormais star des podiums. Oui, qui l'eût cru ?
Au début des années 2000, quand le groupe italien Basic Net rachète la marque, le K-Way, on imaginne que c'est un sketch. On le voit partout sur des affiches, mais pas pour son style, pas même parce qu'il est pratique, non. C'est pour lun spectacle de Danny Boon où l'humoriste n'est vraiment pas tendre,"le K-Way, c'est imperméable, mais à l'intérieur, t'es tout trempé".
Pourtant 20 ans plus tard, Kawe est devenu un sexagénaire sexy. On le voit partout, mais parce que tout le monde le porte. Il se trouvait entre Gucci et Prada, dans un défilé à la Fashion Week de Milan. Sacré destin pour un petit coupe-vent aussi ch'ti que Danny Boon, dont on découvre l'histoire dans le Figaro. Son inventeur, Léon-Claude Duhamel, a aujourd'hui 90 ans et c'est donc par une journée pluvieuse de 1965 qu'il a eu l'idée en voyant passer une femme et ses enfants habillés de vêtements en nylon. Après, il y a une part de hasard parce qu'au départ, ce blouson ne devait même pas être imperméable. Seulement, voilà ce que l'inventeur trouve dans l'atelier de son père, c'est un tissu enduit. Sa bonne idée à lui, c'est la poche de devant. En froissant le tissu, il se rend compte qu'il peut y faire entrer tout le vêtement. Il décide d'ajouter une ficelle, plus tard un élastique. Et hop, après la pluie, plus de coupe-vent, on l'accroche à la taille. Un coup de génie. Mais comment baptiser cet ovni ? Léon Claude veut l'appeler Anka, en toutes lettres, comme Anka de pluie. Mais nous sommes dans les années 60, celle des yéyés. On lui conseille donc des noms qui font américain, des noms en « way ». Du Hamel, coupe la poire en deux, ce sera Ka-way. C'est le début d'une success story à la française. Des générations de gamins seront rattrapés par leur maman dès qu'ils mettent le nez dehors. Prends ton caouet, on sait jamais. En 70, la marque s'associe à l'équipe de France de ski alpin. En 80, Sophie Marceau fait ses débuts dans la boum dans un modèle bleu marine. Et en 1992, les médaillés français des JO d'Alberville entrent dans l'histoire du sport en caouet.
Voix 0 : Oui, sauf qu'en 92, c'est aussi une année noire pour Kaoué, pour la marque.
Voix 2 : Oui, l'usine et l'entrepôt de Roubaix sont ravagés par un incendie. Et puis, la concurrence mondiale est de plus en plus féroce. Léon-Claude Duhamel jette l'éponge. Il y aura plusieurs repreneurs, mais la machine à succès est cassée jusqu'en 2004. C'est là que Basicnet rachète Kaoué pour 8 millions d'euros, avec l'idée d'en faire un objet tendance. De redorer la marque comme il l'a fait pour Kappa. C'est pas gagné, l'effet Dany Boon est terrible, mais l'Italien relance la fabrication des trois modèles d'origine. Le Léon avec sa poche devant, le Claude, blouson classique, et l'Eiffel en version longue. Et puis peu à peu, le Kawe redevient cool. le portent en concert. Puis, de grands noms de la mode s'en emparent. Marc Jacobs, Fendi, Saint-Laurent. Kaoué mise sur la montée en gamme et la diversification. Des doudounes réversibles, des polos, des bagages et même des manteaux pour chiens. Résultat, 150 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2023. Une petite place sur les podiums et bientôt, en octobre, une grande exposition à Paris. Mais la consécration, en vrai, elle est venue il y a 30 ans. En 1995, Kaoué est entrée dans le dictionnaire comme nom commun.
Voix 1 : Merci beaucoup Isabelle Chaud.
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