Un an après l'attentat de Nice, Paris sera sous haute protection pour les traditionnelles festivités du 14 juillet en présence du président américain Donald Trump. Près de 11.000 policiers et gendarmes seront mobilisés ce vendredi à l'occasion de la fête nationale, notamment lors du défilé sur les Champs-Elysées auquel le président américain Donald Trump assistera. "Toute la maison est mobilisée", y compris "la BRI (brigade de recherche et d'intervention) en réserve, prête à intervenir en tout point de la capitale", a annoncé le préfet de police de Paris, Michel Delpuech, en rappelant que les festivités du 14 juillet se tiendraient à nouveau "dans un contexte de menace terroriste élevée".
Le préfet a logiquement refusé de dévoiler les mesures spécifiques liées à la venue du chef de l'État américain attendu dès le 13 juillet, en confiant toutefois que cette rencontre exceptionnelle faisait l'objet "d'un travail de sécurité partagé entre les équipes américaines et nationales". Le président américain et son épouse devraient notamment dîner avec le couple Macron le 13 au soir. Au total, 3.500 policiers et gendarmes seront chargés de la sécurité du défilé, appuyés par 2.500 sapeurs pompiers. Sur l'ensemble de l'agglomération parisienne, entre 2.600 et 2.900 fonctionnaires de police et gendarmes mobiles seront par ailleurs mobilisés.
Chaque accès à la zone de sécurité autour des Champs-Elysées sera protégé par des "plots ou des véhicules anti-véhicules béliers", a expliqué Michel Delpuech, rappelant les dernières attaques qui ont visé la capitale : "l'assassinat" du policier Xavier Jugelé sur les Champs-Elysées le 20 avril, l'attaque d'une patrouille de police sur le parvis de Notre-Dame le 6 juin et celle d'un fourgon de gendarmerie le 19 juin également sur les Champs-Elysées.
Comme chaque année, les stations de métro alentour seront fermées, les véhicules garés dans le périmètre retirés et la circulation interdite à partir de 6h30. Les policiers pourront procéder à des fouilles et des contrôles d'identité. Un dispositif anti-drone, déjà utilisé ces deux dernières années, a été mis en place, avec détection et brouillage des aéronefs afin de "neutraliser" les engins. Par ailleurs, un drone, mis à disposition par l'armée de l'air, permettra d'avoir "une vision globale, et de suivre en plan large les mouvements de foule".
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