Si on s’interroge sur le futur de la voiture, on a de moins en moins de doute sur celui du vélo. Son retour en grâce est spectaculaire. La petite reine qui pédalait un peu à vide a rencontré son prince charmant : l’assistant électrique.
Depuis, elle gambade et s’affiche en pleine forme : 333.000 vélos à assistance électrique (VAE) ont été vendus l’an dernier. C'est un bond de 21%. Si les chiffres peuvent vous paraître modestes, il faut lever le nez du guidon : sur un peloton de 2,7 millions de nouvelles bicyclettes classiques commercialisées en 2018, les VAE (qui ne représentent que 13% des ventes) assurent 40% du chiffre d’affaire.
Cela signifie que les VAE sont beaucoup plus chers. Nous sommes dans la situation du téléphone intelligent il y a 15 ans vis-à-vis des portables à usage unique.
Toutes les bicyclettes roulent mais leurs possibilités et leurs usages s’élargissent sans cesse. Les fabricants épousent habilement les nouvelles attentes. Si on aime chevaucher en zone sauvage loin des villes mais pas trop souffrir, alors il suffit d’enfourcher un VTC ou un VTT assisté.
Cette extension du domaine du mollet sans crampe, on le trouve même dans les vélos de course et plus encore dans les vélos cargos destinés aux familles avec enfants ou gros chien. Sans oublier les tricycles qui ressuscitent les triporteurs de Bourvil et Fernandel.
Mais le plaisir sans la sueur a un prix : un VAE coûte en moyenne 1.600 euros. Soit 5 fois la facture d’un cycle traditionnel, qui tourne autour de 350 euros.
Les ventes de VAE augmentent de 20 à 30% tous les ans, en dépit de l’arrêt des subventions gouvernementales qui ont favorisé son lancement. Et tout indique que cette croissance va se poursuivre pour plusieurs raisons.
Des raisons politiques d'abord : le gouvernement veut tripler la place du vélo dans les déplacements urbains. Ce qui, au passage, favorise les commerces de proximité : 60% des VAE sont vendus par des commerçants spécialisés.
Pour des raisons technologiques également : les batteries sont de plus en plus petites, elles ont perdu 2 kilos et leur autonomie est passée de 40 à 150 km en assistance continue depuis 2010. Avec des productions où les industriels français, notamment les start-up, sont très présents.
Des raisons sociales enfin : la distance acceptable pour le vélo classique est de 3,4 km. Elle passe à 8 km pour le VAE. Un argument fort quand l’indemnité kilométrique vélo se déploie dans les entreprises. Des entreprises qui commencent à prendre l’affaire au sérieux : il y a des VAE Peugeot, Michelin ou BMW… Tout concourt pour que la petite reine poursuive cette nouvelle jeunesse.
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