Immobilier : faut-il taxer les plus-values des reventes de résidences principales ?
ÉCLAIRAGE - Si on taxait les plus-values des résidences principales ? C'est l'une des revendications des "gilets jaunes". Une idée qu'Emmanuel Macron a jugé très bonne lors de l'un de ses débats.

Jusqu'à présent, seules les résidences secondaires sont taxées à la revente mais une proposition des "gilets jaunes" revient souvent : taxer aussi les reventes des résidences principales. Cette piste est à l'étude.
Depuis 2000, le prix des loyers a globalement suivi le rythme de l'inflation, autrement dit, les prix ont évolué en même temps que le salaire moyen. En revanche, sur l'achat, le prix d'un bien immobilier a doublé en 25 ans en France voire beaucoup plus à Paris. Dans certains arrondissements, il a été multiplié par quatre.
Aujourd'hui, à Paris, le prix du mètre carré tangente les 10.000 euros. Le gouvernement réfléchit donc à taxer le bénéfice réalisé entre l'achat du bien et la revente, mais uniquement sur les très grosses ventes. Pour l'instant, Bercy est incapable de dire ce qu'on appelle une "très grosse plus-value".
Aucun arbitrage définitif pour le moment
Disons que ça correspond à la vision des "gilets jaunes" et à la vision macronienne de l'immobilier. L'immobilier a flambé dans les dix grandes villes françaises de plus de 200.000 habitants. Au contraire, la France des "gilets jaunes" n'a pas spéculé sur l'immobilier.
Et puis, ça correspond à la vision d'Emmanuel Macron qui considère l'immobilier comme une rente qui ne profite pas à l'économie du pays.C'est pour cela qu'il a supprimer l'ISF mais qu'il a maintenu un impôt sur l'immobilier. Mais il n'y a, pour l'instant, aucun arbitrage définitif sur la taxation des plus-values immobilières précise encore ce matin l'entourage de Bruno Le Maire.