Coronavirus : "Nous sommes tous obsédés par cette épidémie", observe un philosophe
INVITÉ RTL - Selon Éric Fiat, il faut trouver des moyens de "retrouver le chemin de la joie" et ne pas se laisser entraîner dans l'angoisse ambiante provoquée par l'épidémie.

Entre le couvre-feu, les confinements, les incertitudes et l'épidémie de coronavirus en général, les Français ont le moral dans les chaussettes. Nombre d'entre eux se sentent très fatigués et angoissés ces derniers temps à cause de la situation sanitaire. "Nous sommes tous obsédés par cette épidémie, notamment parce qu'on a l'impression qu'elle ne finira jamais", explique le philosophe Éric Fiat.
"La lecture des plus beaux textes, l'écoute des plus belles musiques est déjà quelque chose qui peut nous mettre sur le chemin de la joie", conseille-t-il. En revanche, Éric Fiat souligne que cette route n'est pas solitaire, et que "rien ne remplace l'appel à un ami, tout comme la conversation téléphonique ne remplace pas la présence réelle d'un ami."
Également professeur d'éthique médicale, Éric Fiat a constaté que ses étudiants, médecins, s'étaient scindés en deux groupes : "des affairés qui travaillent tout le temps et des désœuvrés à qui on enlève le goût de leur travail".
Même si "la philosophie n'est pas là pour donner des recettes aux gens, j'essaye de mettre en mots ce qu'ils vivent", poursuit le philosophe. Ainsi, selon lui, "le grand désir des uns comme des autres est de retrouver le cœur de leur métier parce qu'on se dit qu'au final, la vie d'avant n'était pas si mal." Et cela vaut autant pour ses étudiants que pour l'ensemble des Français.