Coronavirus : le masque désormais obligatoire à Toulouse
À partir de vendredi 21 août, le masque sera obligatoire dans toute la ville de Toulouse. La ville rose devient ainsi la première grande ville de France à mettre en place une telle mesure.

À compter de ce vendredi 21 août, le port du masque sera obligatoire sur l'ensemble de la commune de Toulouse. La ville rose devient la première grande ville française à appliquer une telle mesure. Le préfet de Haute-Garonne a justifié cette nouvelle obligation par la circulation active de la Covid-19.
"J'ai décidé (...) d'étendre le port du masque sur l'ensemble de la ville de Toulouse à partir du 21 août à 7 heures du matin", a précisé le préfet Etienne Guyot lors d'une conférence de presse. Quatrième ville de France avec près de 500.000 habitants, Toulouse avait été relativement peu touchée par la vague de contaminations au printemps.
Le port du masque sera donc obligatoire pendant un mois, tous les jours de 7 heures du matin à 3 heures du matin pour "les personnes de plus de 11 ans qui se déplacent à l'air libre". Cela comprend donc les vélos, trottinettes, et motos. Toutefois, le masque n'est pas obligatoire dans "une voiture à habitacle fermé" sauf dans certains cas de covoiturage, a précisé le préfet de Haute-Garonne et d'Occitanie.
Une mesure préventive à l'approche de la rentrée
Conjointement avec Jean-Luc Moudenc, le maire de Toulouse ainsi qu'avec le responsable de l'Agence régionale de santé (ARS) Occitanie, Etienne Guyot a justifié cette "mesure importante" par le fait que nous sommes "à la veille de la fin des vacances" : "tout le monde va rentrer" et "on va avoir de nouveau un brassage très important" de population. Le préfet a également précisé que les contrôles seront "adaptés" et qu'"on ne va pas verbaliser là où peu de gens se croisent".
Début août, la préfecture avait déjà mis en place en port du masque obligatoire dans certaines zones de la ville, notamment celles longeant la Garonne, où se rassemblaient tous les soirs des centaines de personnes. Le directeur de l'ARS Occitanie Pierre Ricordeau a pour sa part souligné que "la situation de Toulouse est plus inquiétante" avec "une circulation (du virus) beaucoup plus forte que dans le reste du département et elle s'est accélérée dans les derniers jours".
En effet, le seuil d'alerte de 50 pour 100.000 "a été dépassé à Toulouse. Il est de 64,2 pour 100.000 habitants sur cette dernière semaine", a-t-il précisé. "Au cours de la semaine dernière, nous avons enregistré 525 cas positifs détectés dans le département contre 410 cas la semaine précédente. Le taux d'incidence a augmenté. Il est actuellement à 37,5 pour 100.000. On constate également une augmentation du taux de positivité qui est à 3,1%. Il était à 1,7% fin juillet", d'après Pierre Ricordeau.
Dans le département, "on voit aussi une augmentation du nombre de clusters. Au 18 août et depuis début mai, on a comptabilisé 27 clusters dont 14 toujours en cours. Nous n'étions qu'à 10 fin juillet" a-t-il alerté. Jean-Luc Moudenc, a quant à lui déclaré : "J'approuve cette mesure, on ne pouvait pas rester sans réaction".