C'est une étude qui fait froid dans le dos. En se basant sur 408 dentifrices, dont 59 pour enfants vendus dans les grandes surfaces, pharmacies, parapharmacies et magasins bio, l'association "Agir pour l'environnement" affirme que "deux tiers des dentifrices (271 dentifrices sur 408) contiennent du dioxyde de titane". Les types de dentifrices pour les plus petits sont également touchés puisque "un dentifrice pour enfants sur deux en contient (29 dentifrices sur 59)".
Le dioxyde de titane, controversé car il contient des nanoparticules, est donc largement présent dans les dentifrices. L'association demande que ce produit ne soit plus utilisé dans les dentifrices et les médicaments d'autant qu'elle souligne "qu'aucun des 271 dentifrices ne précise sur son emballage si le dioxyde de titane présent est à l'état nanoparticulaire" selon un communiqué de l'association.
En mai dernier, la secrétaire d'État à la Transition écologique Brune Poirson avait annoncé la suspension de l'utilisation du dioxyde de titane dans les produits alimentaires d'ici fin 2018. Une suspension simplement, car l'interdiction de son utilisation dans les produits dépend de l'Union européenne.
Le dioxyde de titane, indiqué sur les étiquettes comme TiO2 ou E171, contient des nanoparticules d'une taille inférieure à 100 nanomètres, ce qui facilite leur pénétration dans l'organisme. Cette substance soulève l'inquiétude depuis plusieurs années, notamment de la part des associations de défense des consommateurs et de l'environnement.
Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire avait refusé de signer l'arrêté de suspension, mettant en avant des "évaluations différentes" sur la dangerosité potentielle du produit. Il aurait ensuite fait machine arrière, selon des associations, et se serait engagé à suspendre cette substance à la mi-avril.
"Agir pour l'environnement", qui doit être reçue jeudi après-midi par le cabinet de Bruno Le Maire, demande "l'élargissement de l'arrêté de suspension du dioxyde de titane à tous les produits qui peuvent être totalement ou partiellement ingérés : dentifrices et médicaments (le TiO2 est présent dans les excipients de 4.000 médicaments)".
L'association réclame aussi "une enquête de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes pour vérifier si l'absence de la mention "nano" sur l'étiquetage des dentifrices est justifiée, ainsi que des sanctions dissuasives pour les fraudeurs".
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