Bébés morts à Chambéry : "Aucun nouveau cas signalé", dit Marisol Touraine

Marisol Touraine se veut résolument rassurante. La ministre de la Santé s'est rendue dimanche 5 janvier en fin de matinée  à l'hôpital de Chambéry après la mort de trois nourrissons, dont deux prématurés, les 6, 7 et 12 décembre à la suite d'une dégradation brutale de leur état général. Elle a assuré son "soutien" et sa "solidarité aux familles dans un drame épouvantable".

Les résultats bientôt connus

Appelant à ne pas céder à la panique, la ministre a indiqué qu'aucun nouveau cas de suspicion n'a été signalé depuis le retrait des poches de nutriment le 17 décembre dernier. La ministre a saisi l'institut Pasteur afin d'examiner les poches suspectées d'être à l'origine de la mort des trois nourrissons. Les conclusions seront connues "dans les jours qui viennent", notamment en ce qui concerne le type de germe contenu par les poches, a précisé la ministre.

"Des enquêtes et des analyses se poursuivent sur le contenu des poches d'alimentation pour trouver la cause du décès des trois nourrissons. J'ai saisi l'institut Pasteur qui devrait rendre ses résultats dans les jours qui viennent. Tout est mis en oeuvre pour identifier la cause des décès" de ces trois nourrissons, a-t-elle assuré.

Touraine ne veut pas incriminer le laboratoire

En attendant les résultats, Marisol Touraine a indiqué qu'aucune mesure n'a été prise contre le laboratoire français qui produit les poches alimentaires mises en cause dans les décès des trois bébés. "Je ne veux pas mettre en cause un laboratoire dont on ne sait pas s'il est responsable ou non", a expliqué la ministre, ajoutant qu'il était "parfaitement identifié".

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D'après un rapport de l'Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) de 2006, il y a deux fabricants de poches de ce type en France: Fasonuts et Marette. "Nous savons parfaitement de quel laboratoire il s'agit (...) mais nous ne pouvons pas aujourd'hui incriminer la fabrication ou la composition de ces poches", a insisté Marisol Touraine. "C'est toute la chaîne depuis la fabrication jusqu'à l'administration du contenu des poches qui aujourd'hui fait l'objet d'enquêtes multiples", a-t-elle expliqué.