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Bernard Lacombe et Jean-Michel Aulas dans les tribunes du stade Geoffroy-Guichard lors du derby remporté par Lyon dans le cadre la 13e journée de Ligue 1.
Crédit : AFP
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Des mois de préparation, des semaines de labeur et voici la Ligue 1 qui pointe son nez pour une saison 2014/2015 des plus indécises. Si le PSG se présente encore en super favori, les accessits devraient faire l'objet d'une lutte acharnée à tous les étages, dans un championnat où chaque place vaut son pesant de droits TV. Ligue des champions, Ligue europa, ventre-mou ou maintien, chaque club a son objectif en tête.
Pour l'avant-dernier "groupe" de cette présentation, cap sur des équipes dont l'Europe est un objectif, qu'il soit le minimum requis ou un eldorado a atteindre. Lyon, Saint-Étienne et Rennes devraient lutter pour un Top 5, et plus si affinités. Une lutte acharnée pour passer devant d'autres équipes, dont celles qui chassent le podium.
Un nouveau coach, pas de renforts significatifs, un déficit à combler mais toujours des ambitions loin d'être minimalistes. L'Olympique lyonnais se voit comme une institution qui même en temps de crise doit au moins disputer une coupe d'Europe chaque saison. Pour ce faire Hubert Fournier, bien que nouveau à ce niveau, aura un groupe peu modifié et rempli de jeunes talents à développer. Cet été, exit Bafé Gomis en fin de contrat et Miguel Lopes dont la clause de 10 millions d'euros était inenvisageable, malgré les 130 millions de budget du club.
Pour renforcer l'équipe, Lindsay Rose est venu développer son gros potentiel entre Rhône et Saône, et Christophe Jallet a débarqué avec son expérience et ses qualités techniques. Au milieu, si Clément Grenier reste finalement à la baguette, l'entre-jeu de l'OL devrait être redoutable malgré la grave blessure de Fofana. Gonalons, Mvuemba, Ferri et Grenier devraient rééditer les prestations de la saison passée, et si Gourcuff parvient (enfin) à se débarrasser de ses pépins physiques, Lyon posera de gros problèmes à ses adversaires.
Il faudra évidemment toujours compter avec Jean-Michel Aulas pour protéger son groupe et occuper l'espace médiatique, afin que les jeunes pousses pleines de talents puissent éclore sans pression. Ce Lyon n'est pas prêt de mourir.
Non loin de Gerland, Geoffroy Guichard s'apprête à revivre l'ivresse des soirées européennes, celles qui ont fait la légende des Verts. Mais quelques incertitudes planent sur cette équipes qui a perdu des joueurs importants. Zouma, Guilavogui et Brandao ont quitté le club, le Brésilien a été remplacé, ce mercredi 6 août, par Ricky van Wolfswinkel et Monnet-Paquet est venu apporter de la percussion en attaque, un secteur de jeu déjà fourni. L'équipe ne paraît pas moins forte que la saison passée, mais elle ne donne pas de gage quant à un niveau plus élevé. Il est vrai que la politique salariale du club et un budget de 50 millions ne permettent pas de folies.
Le salut passera donc par une progression des joueurs déjà présents la saison passée. En défense, si le coté gauche a perdu Tremoulinas, l'axe central comptera sur le retour de Paul Baysse après une saison blanche. Sa polyvalence lui permet de jouer à droite, et donc d'envoyer François Clerc à gauche. Des solutions en forme de bricolage qui ne correspondent pas vraiment au visage conquérant du club. Il reste 3 semaines pour affiner le recrutement, ensuite il faudra une solidarité sans faille et un fighting spirit de tous les instants pour battre la concurrence aux strapontins européens.
Et si Rennes faisait enfin rêver son public ? Le club du milliardaire François Pinault a décidé la saison passée de faire sa révolution et de donner les clés du club à Philippe Montanier. L'ancien technicien de la Real Sociedad a passé un premier exercice en forme d'inventaire, amenant déjà quelques retouches au mercato hivernal. Mais cet été, 9 arrivées et plus de 10 départs sont intervenus afin que l'équipe soit en adéquation avec la philosophie de jeu du coach, qui a les pleins pouvoirs sportifs.
Côté recrues, les noms ne sont pas connus mais si les profils sont aussi séduisants que ceux de Toivonen ou Grosicki, le groupe pourrait bien faire des dégâts. Officiellement l'Europe n'est pas un objectif déclaré, mais le budget de 45 millions d'euros le rend plutôt légitime, dans une peau d'outsider. Et si d'aventure les Bretons avaient la bonne idée de gagner une coupe nationale, Philippe Montanier réussirait ce qui plombe le plus le club d'Ille-et-Vilaine, son image de loser.
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