Ligue 1 : Bordeaux, Toulouse et Montpellier peuvent viser plus haut
PRÉSENTATION - Les Girondins, le TFC et Montpellier abordent la prochaine saison de Ligue 1 sans pression. De quoi leur permettre de passer un cap ?
Des mois de préparation, des semaines de labeur et voici la Ligue 1 qui pointe son nez pour une saison 2014/2015 des plus indécises. Si le PSG se présente encore en super favori, les accessits devraient faire l'objet d'une lutte acharnée à tous les étages, dans un championnat où chaque place vaut son pesant de droits TV. Ligue des champions, Ligue europa, ventre-mou ou maintien, chaque club a son objectif en tête.
Pour ce troisième volet, cap sur trois villes où il fait bon vivre et où la prochaine saison de Ligue 1 s'annonce sans objectif précis. Un statut sans pression qui pourrait bien libérer les joueurs et faire de Toulouse, Bordeaux et Montpellier des poils à gratter.
Sagnol veut du panache pour bousculer la quiétude du Haillan
On le sait bien du côté de Bordeaux, le Haillan n'est pas le centre d'entraînement le plus agité des clubs de Ligue 1. Pourtant, l'été a vu une petite révolution au milieu des prestigieux vignobles avec l'arrivée de Willy Sagnol aux commandes des sextuples champions de France.
À défaut d'avoir les moyens de changer l'effectif, l'actionnaire du club, le groupe M6, a mis un nom prestigieux sur le banc de l'équipe en espérant que les changements de méthodes et de philosophie de jeu suffiront à réveiller un stade somnolant, et aborder l'entrée dans la future enceinte sur une belle dynamique.
Après un court passage à la tête de l'équipe de France espoirs, qu'il a dirigé avec une main de fer dans un gant de velours, l'ancien cadre du Bayern arrive pour une première expérience à ce niveau avec quelques principes tactiques et une exigence d'excellence envers ses joueurs. Sagnol promets du jeu, des buts et une constante recherche de spectacle.
Malgré les 58 millions de budget, le recrutement est mince mais l'arrivée de Khazri (Bastia) et le retour de Prêt de Plasil (Catane) donneront une touche technique non négligeable. Si la méthode Sagnol prend, les Girondins pourraient profiter de leur quiétude pour jouer les empêcheurs de tourner en rond et tenter de gratter une coupe et/ou une place en coupe d'Europe. Mais ça peut aussi finir dans le ventre-mou.
Toulouse : enfin du jeu et des résultats ?
À l'entame de le saison passée, Toulouse avançait avec une image de club sans ambition et au jeu ennuyeux qui vidait petit à petit le Stadium. Mais au fil des matches, le nouveau 3-5-2 mit en place par Alain Casanova a agréablement surpris les observateurs et les révélations Aurier, Braithwaite et autres Aguilar montraient de très belles choses. Il ne manquait que de la réussite et du réalisme pour couronner les intentions louables de ce "TéFéCé" nouveau.
Pour la saison qui arrive, et malgré les départs de Serge Aurier (PSG), remplacé par Marcel Tisserand (Monaco) et de Chantôme ( PSG), Toulouse pourrait bien continuer sur sa lancée et compter sur des automatismes affinés pour gagner en efficacité.
Le duo Braithwaite-Ben Yeder (23 buts) sera attendu et les bons étrangers dénichés la saison passée (Aguilar, Trejo, Ninkov...) seront sans doute plus performants encore. Le milieu technique et rugueux des Toulousains sera redoutable, il ne manque qu'un peu plus de vigilance défensive pour que l'équipe passe un cap. Toujours sans pression interne, on peut mettre une petite pièce pour un top 8.
La phase 2 du plan Courbis
Et si Rolland Courbis jouait un mauvais tour à ceux qui voient Montpellier faire une saison quelconque ? En tout cas, le coach marseillais du MHSC n'ira pas dire le contraire et fera profil bas tout en ayant derrière la tête l'idée de déjouer les pronostics. Fort d'un groupe stable, malgré le départ notable de Rémi Cabella (Newcastle), l'ancien technicien de l'USM Alger comptera sur un mélange entre anciens joueurs rodés à la Ligue 1 (Tiéné, Hilton, Congré) et jeunesse locale aux dents longues et aux indéniables qualités.
En effet, on attend avec impatience de voir l'éclosion totale de Benjamin Stambouli, déjà excellent la saison passée et qui n'a pas quitté le club cet été. Technique, lucide et très mature, il devrait mener ses copains de la Paillade Jonas Martin, Joris Marvaux et Mogan Sanson.
Les 35 millions de budget (environs) ne permettent pas de folies mais les arrivées de Bérigaud (ETG) et Lasne ajoutent de la densité et de la qualité. Si la mayonnaise prend sous la houlette du sorcier Courbis, le club sera compliqué à manœuvrer et essaiera peut être de faire un joli parcours en coupes nationales.
