- Accueil
- Actu
- Justice et faits divers
- Procès de Salah Abdeslam : pourquoi a-t-il été reporté ?
Procès de Salah Abdeslam : pourquoi a-t-il été reporté ?
ÉCLAIRAGE - Prévu pour lundi 18 décembre au départ, le procès de Salah Abdeslam a été reporté au 5 février à la demande de son avocat.
Un changement de stratégie qui chamboule l'agenda judiciaire. Salah Abdeslam devait être jugé à partir du lundi 18 décembre jusqu'au 22 décembre à Bruxelles pour une fusillade survenue à Forest en Belgique le 15 mars 2016, pendant laquelle trois policiers avaient été blessés, quelques jours avant son arrestation après 4 mois de cavale. Le seul survivant parmi les assaillants des attentats du 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis a finalement réclamé un avocat pour le défendre.
Après avoir claqué la porte il y a un an, maître Sven Mary est revenu prendre la défense du sympathisant islamiste. À sa demande, le procès a bien été reporté, comme le soutenaient les médias belges dès la fin de la semaine dernière. Lundi 18 décembre au matin, une date a été fixée : il s'ouvrira le 5 février prochain.
Le temps pour l'avocat d'étudier le dossier
Sven Mary a demandé à la Justice belge d'avoir assez de temps pour étudier "les 12 cartons du dossier", comme le rapporte le journaliste de TF1 sur place. La présidente rappelle alors que "sur les 12, il y en a 5 ou 6 qui ne sont faits que de photos" et opte donc pour la date du 5 février. Quant au jugement, il sera rendu dans un délai d'un mois, soit au plus tard le 9 mars.
En novembre dernier, Le Figaro expliquait déjà que Salah Abdeslam réfléchissait à prendre un avocat et que cette décision mènerait à reporter la tenue du procès. C'est son frère, Mohamed Abdeslam, qui l'a convaincu de demander finalement une défense, alors que pour le terroriste, prendre un avocat est haram, soit interdit par l'Islam.
Alors qu'il devait être transféré dans une prison plus proche de la Belgique, celui dont la ceinture explosive n'a pas fonctionné le soir meurtrier du 13 novembre reste alors pour le moment détenu à Fleury Mérogis dans des conditions exceptionnelles.
