Attaque de militaires à Levallois-Perret : l'élève-policier qui a permis de retrouver la voiture témoigne

C'est le réflexe et le bon sens de Laurent, jeune policier-stagiaire de 29 ans au commissariat d'Argenteuil (Val-d'Oise), qui a permis l'identification d'Hamou B., suspecté d'avoir renversé des militaires ce mercredi 9 août au matin à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). Le Parisien a rencontré en exclusivité le futur policier qui a croisé la voiture qui a percuté les soldats et a fourni les renseignements qui ont finalement permis de neutraliser le suspect. Personne auparavant ne semblait avoir relevé le numéro de la plaque du véhicule en cause.        

C'est vers 8h15 sur l’autoroute A15 au niveau de la sortie numéro 4, que l'élève-policier a repéré dans son rétroviseur un gros cross-over noir arrivant derrière lui. "Il roulait si vite que j’ai dû le laisser passer avant de m’engager sur l’autoroute. Le pare-brise était complètement étoilé, le pare-chocs traînait par terre et la calandre était enfoncée", confie Laurent.

Un réflexe qui mène à l'interpellation du suspect

Face à ce véhicule suspect, le jeune élève-policier a le réflexe de relever sa plaque d'immatriculation. Pompier volontaire depuis plus de neuf ans, Laurent croit alors qu'il s'agit d’un homme prenant la fuite après avoir provoqué un accident de la route. "J’ai relevé son numéro d’immatriculation et lorsque je suis arrivé au commissariat, j’ai prévenu ma hiérarchie. On m’a informé qu’on recherchait une voiture noire dans l’affaire des militaires blessés à Levallois et je suis allé raconter ce que j’avais vu dans les locaux de la PJ à Nanterre ", précise le jeune homme.

Le métier de policier, une vocation

Chez Laurent, le métier de policier est une vraie vocation. "J'ai toujours souhaité être policier. Mais la naissance d’un enfant avait retardé ce projet", confie le jeune futur policier. Et pour lui d'ajouter que "les attentats de Paris ont encore affermi (s)on désir de protéger la population". Il a donc passé le concours d’entrée dans la police et, après l'avoir réussi, intégré l’école de police d'Oissel (Seine-Maritime) en avril dernier. 

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Cela ne fait que quelques jours qu'il est en stage au commissariat d’Argenteuil. Un stagiaire dont la réactivité et l'efficacité ont déjà permis l'interpellation d'un suspect de l'attaque visant des militaires ce mercredi.  À l’issue de huit mois et demi de formation, il sera gardien de la paix stagiaire.