Marine Le Pen, Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon et François Fillon s'affrontent dans la dernière ligne droite avant le premier tour, qui se tiendra le 23 avril prochain. La candidate du Front national et celui d'"En Marche !" récoltent chacun 24% des intentions de vote, selon un sondage Kantar Sofres-OnePoint pour RTL, Le Figaro et LCI. Jean-Luc Mélenchon dépasse, lui, François Fillon avec 18% contre 17%. Le candidat de la "France insoumise" confie à l'antenne de RTL "n'avoir jamais pensé à autre chose qu'à gouverner. Quel est le sens pour un homme comme moi de se battre pour des idées s'il ne croyait pas pouvoir les exécuter un jour ?".
Y aura-t-il un match à quatre candidats pour l'élection présidentielle ? Selon Olivier Mazerolle, "à deux semaines du premier tour, la présidentielle se présente comme un match à quatre. À l’époque Giscard et Mitterrand, qui allaient se retrouver au deuxième tour, se situaient au-delà des vingt points. Chirac et Marchais étaient pointés à 18%. À l’aune de cet exemple, on pourrait en conclure qu’Emmanuel Macron et Marine Le Pen seront les finalistes désignés au soir du 23 avril. C’est en effet possible".
L'expression de "match à quatre" désigne Marine Le Pen, Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon et François Fillon, c'est-à-dire les "quatre candidats se partagent un peu plus de 80% des suffrages. Cette situation avec quatre favoris est inédite et atypique. Elle est notamment liée au fait qu'il n'y a pas de président sortant qui soit candidat", analyse Jérôme Chapuis, journaliste de RTL.
La dynamique de Jean-Luc Mélenchon est directement liée au ralentissement de la campagne de Benoît Hamon. "Le candidat de la France insoumise siphonne l'électorat de Benoît Hamon. Il y a quelques semaines, il se 'challengeaient' dans les sondages et maintenant le premier a pris de l'avance. C'est le phénomène des vases communicants. C'est évidemment une conséquence du talent de Jean-Luc Mélenchon mais aussi des erreurs stratégiques de Benoît Hamon, qui a axé sa campagne à gauche. Il s'est coupé d'une partie du PS et plus précisément de l'aile réformiste incarnée par Manuel Valls", analyse Jérôme Chapuis.
Le dernier candidat de ce match à quatre est François Fillon. Au fil des sondages, il conserve le même pourcentage d'intentions de vote. "Il est stable. C'est le phénomène le plus intéressant de la campagne. C'est d'ailleurs, ce qui fait qu'il est dans ce match à quatre. Son socle est aujourd'hui parmi les plus solides des candidats. François Fillon va devoir surmonter un défi, celui de mobiliser son camp, toute la droite y compris ceux qui ne croient pas en lui", ajoute le journaliste. D'ailleurs, François Fillon reconnaît cette difficulté. Lors de son meeting à Porte de Versaille à Paris, le 9 avril dernier, l'ancien premier ministre a déclaré : "Je ne vous demande pas de m'aimer, je vous demande de me soutenir, parce qu'il y va de l'intérêt de la France".
Le grand absent de ce match à quatre est Benoît Hamon. "Il est victime du syndrome du toboggan. Quand vous commencez à glisser dans une campagne électorale, vous glissez assez fort. La difficulté est que l'on descend très vite et la remontée se fait plus lentement. Il est face à un défi très compliqué. Il y a la nécessité d'assumer une partie du bilan, tout en étant critique", estime Jérôme Chapuis.
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