UMP : un an après la démission de Jean-François Copé, où en est le parti ?

Un an après la démission de Jean-François Copé, Nicolas Sarkozy a récupéré la tête de l'UMP et organise la refonte, à commencer par le changement de nom.

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27 mai 2014 : Jean-François Copé quittait la présidence du parti de l'UMP. Une démission forcée alors que le maire de Meaux était pris dans l'affaire Bygmalion laissant sur le devant de la scène François Fillon, Alain Juppé et Jean-Pierre Raffarin, les trois anciens premiers ministres, chargés de remettre de l'ordre dans un parti miné par les affaires. La mission du triumvirat ? Sortir l'ancien parti majoritaire du chaos dans lequel il est empêtré depuis la guerre ouverte qui a opposé Jean-François Copé à François Fillon lors de l'élection pour la présidence du parti.

Un an plus tard, force est de constater que l'homme fort est bel et bien Nicolas Sarkozy. L'ancien président de la République est sorti de sa "retraite" politique pour regagner la tête du parti, le 29 novembre dernier, et organiser sa refonte.

Un changement de nom qui fait grincer des dents

Son retour ne s'est pas fait sans bruit, avec une nouvelle guerre entre Nathalie Kosciusko-Morizet et Laurent Wauquiez pour le poste de numéro 2. Mais Nicolas Sarkozy a tenu la maison et imposé une nouvelle dynamique au sein du parti qu'il emmène peu à peu à changer de dénomination.

Le choix s'est porté sur "Les Républicains". Une appellation largement décriée par les opposants, estimant qu'un parti politique ne saurait s'approprier un terme désignant un bien commun.

Le tribunal de grande instance de Paris a finalement donné raison à l'UMP, jugeant que le "trouble manifestement illicite" et le "dommage imminent", causé par cette nouvelle appellation, n'étaient pas démontrés. Une petite victoire pour Nicolas Sarkozy qui espère définitivement tourner la page d'une période compliquée.

Les affaires et la dette sont toujours là

Surtout que les affaires menacent toujours le chef de file de l'UMP. Bygmalion, pénalité, financement libyen, écoutes... Les affaires sont encore nombreuses dans le clan de Nicolas Sarkozy. L'affaire Bygmalion est encore loin d'être terminée alors que le parti est accusé d'un système de double comptabilité et de fausses factures destiné à imputer à l'UMP des dépenses lors de l'élection présidentielle de 2012. Des factures pour éviter le dépassement du plafond autorisé, fixé à 22,5 millions d'euros.

Même constat constat concernant l'affaire dite des "pénalités", sur les comptes de campagne de 2012, où Jean-François Copé a été mis en examen le 3 février dernier pour "abus de confiance" en tant que président du parti au moment des faits.

En proie à une dette de près de 80 millions d'euros au sortir de la présidence de Jean-François Copé, l'UMP a mis en place de nombreuses coupes dans les frais de fonctionnement. Nicolas Sarkozy veille au grain et compte également sur les dons et les cotisations pour sortir de l'ornière financière.

La bataille pour 2017 sans oublier le rassemblement

L'autre grand chantier du triumvirat, puis de Nicolas Sarkozy, est d’œuvrer au rassemblement. Les militants devront aussi choisir leur leader en vue de 2017. Une primaire dont l'issue est encore incertaine. Nicolas Sarkozy pourrait même perdre le Nord face à Alain Juppé. Un récent sondage plaçait le maire de Bordeaux favori de l'élection présidentielle, devant Marine Le Pen même si les militants de droite plébiscitent majoritairement leur ancien Président.

Un an après, l'UMP s'est trouvé un chef mais pas forcément un candidat. Nicolas Sarkozy et Alain Juppé devront donc se départager, en gardant en mémoire la débâcle du congrès en novembre 2012.