Depuis plusieurs semaines, le retour de Nicolas Sarkozy n'était plus un secret. Se posait la question de savoir quand ou comment l'ancien Président allait l'annoncer. C'est chose faite depuis vendredi 19 septembre.
Mais ses détracteurs n'ont pas attendu la publication d'un message sur la page Facebook de l'ex-chef de l'État, pour tenter de minimiser l'importance de son retour dans l'arène politique.
En visite à Hénin-Beaumont, Marine Le Pen en a profité pour s'en prendre à Nicolas Sarkozy. La présidente du Front national a estimé que le retour de l'ancien président de la République sur le devant de la scène politique représente "un colis piégé pour l'UMP" : "Ça fait deux ans et demi qu'il envoie des cartes postales et là il envoie un colis piégé pour l'UMP" a t-elle déclaré à la presse.
Nicolas Sarkozy va très vite apparaître comme un homme du passé
Marine Le Pen (FN)
"L'accélération de la vie politique fait que Nicolas Sarkozy va très vite apparaître comme un homme du passé et d'un passé plombé par ses très mauvais résultats, par les affaires qui se révèlent chaque jour", a-t-elle poursuivi.
François Hollande et Manuel Valls se préparent à une semaine capitale pour la suite du quinquennat, avec d'abord le vote de confiance et la conférence de presse du Président.
Mais le spectre de Nicolas Sarkozy plane de plus en plus sur la vie politique française, avec l'annonce imminente de son retour. Il continue de susciter tous les espoirs dans son camp, à tel point qu'il serait déjà assuré de remporter la présidence de l'UMP, selon Alain Duhamel.
Le texte du retour de Nicolas Sarkozy est prêt. Ce dernier entend aborder "la faiblesse de François Hollande" et "l'absence de leader dans l'opposition". En plus de ce message, l'ancien chef de l'État a l'intention de se démultiplier pour tuer le match avec ses éventuels rivaux, notamment en accordant une interview à la presse régionale et dans un grand média radiotélévisé.
Une stratégie qui inquiète un proche de François Fillon, qui aurait déclaré : "On va pouvoir prendre des vacances pendant trois mois", tellement Sarkozy occupera la terrain médiatique.
Nicolas Sarkozy n'a pas gardé que des amis dans sa propre famille politique. Bernard Debré, qui estime qu'il faut "couper les branches mortes" au sein de l'UMP, a déclaré à son égard : "Il a été présenté comme l'homme providentiel mais n'importe quel veau pourrait battre François Hollande".
Pour Pierre Lellouche, proche de François Fillon, "il va prendre beaucoup d'oxygène à beaucoup de monde, mais pour l'instant, c'est de la com'. Après, peut-être, parlera-t-on du fond".
Deux jours après un vote de confiance peu rassurant pour le gouvernement Valls 2, François Hollande donne sa très attendue conférence de presse depuis l'Élysée. À cette occasion, le chef de l'État n'a pas souhaité commenter le retour de celui qui pourrait bien être son principal rival en 2017. "Il ne m'appartient pas, comme président de la République, de commenter les éventuelles déclarations de candidatures à la présidence d'un parti et notamment d'un parti d'opposition."
C'est le jour-J pour Nicolas Sarkozy, finalement sorti du bois après plusieurs semaines voir plusieurs mois de non-suspense. L'ancien président de la République a publié son message sur Facebook.
Maintenant son retour officiel, se pose alors la question de son positionnement politique, qui ira de la droite forte au centre, selon Élizabeth Martichoux.
Alain Juppé, candidat déclaré à la primaire UMP en vue de la présidentielle de 2017, a été le premier poids lourd de la droite à réagir à cette annonce. Il cherche à se poser en opposant le plus crédible à Nicolas Sarkozy, qu'il a immédiatement mis en garde à propos du respect des primaires ouvertes.
"C'est très bien que Nicolas Sarkozy soit candidat à la présidence de l'UMP", a assuré Bruno Le Maire, qui a néanmoins précisé que ce n'était "pas une surprise" sur RTL.
Mes adversaires sont François Hollande et la gauche
Bruno Le Maire (UMP)
Le député de la Côte-d'Or soutient que la candidature de Nicolas Sarkozy permettra "d'avoir un débat, sur le parti et le projet que nous voulons" à l'UMP. Et de conclure : "Mes adversaires sont François Hollande et la gauche, Marine Le Pen et le FN."
Manuel Valls, qui a plusieurs fois appelé à un débat idéologique avec ses adversaires de droite, a quant à lui estimé que le retour de Sarkozy ne change "rien" et n'est pas "une surprise". D'après un sondage Odoxa pour Le Parisien et i>Télé de ce samedi, l'ancien Président gagnant face à un éventuel second tour contre l'actuel locataire de Matignon.
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