Reviendra ou reviendra pas ? Voilà la question qui met une nouvelle fois Nicolas Sarkozy sur le devant de la scène politique cette semaine. Sans jamais s'exprimer directement, l'ancien chef de l'État semble déjà organiser la contre-attaque pour gagner la présidence de l'UMP.
Tout a commencé, en fin de semaine dernière, sur le campus de l'université d'été de Nice. Le nom de Nicolas Sarkozy était sur toutes les lèvres, faisant de l'ombre à ses concurrents pour la présidentielle, Alain Juppé et François Fillon.
Mais le principal intéressé, lui, a décidé de jouer la montre. Il fera connaître sa décision en temps voulu, probablement autour du 18 septembre prochain, selon nos informations. Sachant que la date limite de dépôt des candidatures est fixée au 30 septembre. En attendant, il regroupe ses alliés.
Cette semaine, Nicolas Sarkozy a "travaillé" dans ses bureaux de Miromesnil, recevant ses différents soutiens, qui n'ont eu de cesse de parler de lui dans les médias, à l'image du secrétaire général de l'UMP, Luc Châtel, qui s'exprimait lundi sur RTL. Nicolas Sarkozy a, selon lui, "pris du recul, travaillé et réfléchi à des réponses à apporter".
Lundi 8 septembre, on apprenait également que Nicolas Sarkozy avait rencontré son plus grand rival à l'UMP : Alain Juppé. Le maire de Bordeaux a parlé de relations "amicales" avec l'ancien président, sans pour autant démentir les rumeurs concernant son retour sur le devant de la scène. "La compétition, ça fait toujours du bien", a même ajouté Alain Juppé.
Contre toute attente, la surprise est venue de Jean-François Copé. L'ex-président de l'UMP, écarté de la direction du parti après l'affaire Bygmalion, soutient désormais Nicolas Sarkozy. Mieux, le maire de Meaux a appelé ce mardi 9 septembre tous ses alliés à soutenir l'ex-président. Une rencontre, le 5 septembre, aurait apparemment réconcilié les deux hommes.
Au lendemain du ralliement de Jean-François Copé, Laurent Wauquiez s'est lui aussi déclaré. L'ancien ministre des Affaires européennes a annoncé son ralliement à Nicolas Sarkozy, ce mercredi 10 septembre. "Après deux ans de crise, l'UMP a besoin d'un nouveau départ avec un rassemblement large autour de Nicolas Sarkozy pour réussir", a-t-il expliqué dans un entretien au Monde.
L'ancien bras droit de François Fillon, abandonne donc l'ancien premier ministre pour l'ancien président. Il rejoint la petite troupe des soutiens de Nicolas Sarkozy avec Christian Estrosi, le maire de Nice, et Nathalie Kosciusko Morizet, candidate malheureuse aux municipales à Paris. Sans parler des inconditionnels, Nadine Morano et Brice Hortefeux.
Un sondage paru dans Valeurs actuelles daté du jeudi 11 septembre montre cependant les limites de la popularité de Nicolas Sarkozy auprès des Français. Le maire de Bordeaux, Alain Juppé, est le candidat préféré (30%) des Français pour représenter l'UMP à la présidentielle, devant Nicolas Sarkozy (21%). La tendance s'inverse chez les sympathisants UMP qui choisissent à 54% Nicolas Sarkozy contre 33% pour le maire de Bordeaux.
Ce même jeudi 11 septembre, des informations sur les positions d'un Nicolas Sarkozy plus consensuel filtrent dans la presse. L'ancien président ne reviendrait pas sur le mariage pour tous, par exemple, a-t-il déclaré à Valeurs actuelles.
Enfin, le quotidien Le Parisien dévoile que Nicolas Sarkozy souhaiterait fusionner l'UMP et l'UDI. Ce serait sa principale ambition politique après son retour à l'UMP. Rassembler ces deux partis pour ne pas disperser les voix lors de la prochaine présidentielle et avoir plus de force face au Front national et au Parti socialiste.
Sans surprise, Bernadette Chirac a renouvelé son soutien à Nicolas Sarkozy, vendredi 12 septembre. Elle dit "faire partie des soldats" de Nicolas Sarkozy. "Un général en chef a besoin de soldats, comme Bonaparte", a ajouté l'épouse de l'ex-président, Jacques Chirac. Mais selon elle, Nicolas Sarkozy doit laisser filer la présidence de l'UMP, qui n'est plus de "son niveau" pour se concentrer sur la présidentielle.
Sur le volet judiciaire, dans l'"affaire des écoutes", l'ex-chef de l'État et son avocat ont déposé ce vendredi leurs requêtes en nullité.
Laurent Wauquiez défend son champion sur l'antenne de RTL en déclarant, ce samedi 13 septembre : "Pour notre famille politique, c'est la meilleure solution".
Le projet de Nicolas Sarkozy d'une union de l'UDI et de l'UMP aurait du plomb dans l'aile à en croire les réactions des responsables centristes, comme Yves Jégo qui rappelle sur Twitter "l'indépendance" de son parti.
Les ténors de l'UDI comme Chantal Jouanno Jean-Christophe Lagarde, tout deux candidat à la présidence de l'UDI, multiplient les commentaires dans la presse ou sur les réseaux sociaux pour s'opposer à une alliance avec la droite. Certains ont d'ailleurs quitté l'UMP à dessein pour rejoindre le centre après la défaite de Nicolas Sarkozy.
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