Ils seront à nouveau debout, derrière leur pupitre pour défendre leur projet. À partir de 20h55, ce jeudi 17 novembre, les sept candidats de la primaire de la droite vont prendre part à leur troisième et dernier débat avant la premier tour organisé dimanche 20 novembre. L'échange, diffusé sur France 2, devrait durer deux heures. Les modalités sont similaires aux précédents débats : 90 secondes pour s'exprimer et un droit de réponse pour les concurrents. Ils auront également 1 minute et 30 secondes pour tirer leur conclusion.
De nouveaux thèmes seront abordés, en lien direct avec l'actualité. La première question devrait d'ailleurs porter sur l'élection de Donald Trump. Il sera demandé aux candidats les relations qu'ils envisagent avec le nouveau président américain. L'Europe, l'éducation et la politique sociale seront également au menu. François Fillon sera le premier à prendre la parole. Nathalie Kosciusko-Morizet, au milieu du dispositif en arc de cercle, aura le dernier mot.
Ce débat pourrait bien être décisif, compte tenu du resserrement des écarts entre Alain Juppé, Nicolas Sarkozy et François Fillon, qui constituent très clairement le trio de tête. L'émission sera aussi le point d'orgue de deux mois de campagne officielle marquée par de nombreuses joutes verbales et des passes d'armes particulièrement animées.
François Fillon a fait mouche lors des deux premiers débats. Ses bonnes prestations lui ont permis d'asseoir une stature présidentielle et d'entreprendre une folle remontée dans les sondages. Après avoir réussi à distancer Bruno Le Maire et lui avoir pris le costume de "troisième homme", il a maintenant Nicolas Sarkozy dans le viseur. Pour la première fois, une enquête le donne même vainqueur au second tour face à Alain Juppé. Persuadé qu'il peut surfer sur cette bonne dynamique pour faire la différence, François Fillon doit d'abord s'attendre à être bousculé.
Reste à savoir s'il va se montrer bien plus offensif qu'à l'accoutumée ou s'il va capitaliser sur son tempérament calme mais ferme. S'il décide de porter des coups, s'en prendra-t-il à Alain Juppé, pour continuer à lui reprendre des voix, ou visera-t-il Nicolas Sarkozy pour tenter de lui faire perdre des points et mieux se rapprocher de lui ?
Il n'a cesse de répéter qu'il est "serein". La dernière ligne droite semble toutefois un peu plus difficile que prévu. En baisse dans les sondages, même s'il reste largement favori au premier tour, Alain Juppé va sans doute attaquer un peu plus, comme son entourage le lui a conseillé. Lui aussi assez prudent, mais maîtrisant son sujet, sur les deux premiers exercices, le maire de Bordeaux va tâcher d'empêcher François Fillon de lui voler la vedette. Il va cependant devoir veiller à ne pas paraître arrogant.
Alain Juppé va, probablement, devoir dissuader les électeurs gravitant autour du centre-droit et du centre-gauche de se démobiliser à cause de la candidature d'Emmanuel Macron. Avec cette officialisation qui intervient en plein milieu de la primaire de la droite, l'ancien ministre de l'Économie constitue une épine dans le pied de l'ex-premier ministre.
Attention danger pour Nicolas Sarkozy. Une fois de plus, l'ancien président de la République devrait jouer la carte de l'expérience et rappeler qu'il est plus capé que son ancien chef de gouvernement. Au vu de la récente petite hausse dans les sondages, cette stratégie devrait être à nouveau mise en application.
Mais encore une fois, l'ancien chef de l'État sera vraisemblablement la cible de la majorité des attaques. Lors du deuxième débat, il avait été particulièrement apostrophé par Nathalie Kosciusko-Morizet et Jean-François Copé, qui ont remis en cause son bilan et rappelé sa défaite en 2012. Nicolas Sarkozy pourrait aussi être remis en cause à propos de ses délicates affaires judiciaires, concernant notamment les soupçons de financement libyen dans sa campagne 2007 que l'homme d'affaires Ziad Takieddine a relancés avec ses révélations explosives dans Mediapart. Il n'est malgré tout pas certain que le sujet soit abordé, d'autant que Bruno Le Maire a estimé jeudi matin sur France Info que le dossier n'avait pas sa place dans ce débat : "On ne parle pas de ça dans un débat".
Les "petits" candidats vont sortir du bois. En premier lieu, Bruno Le Maire, en difficulté sur ses deux premières prestations et dépossédé de son statut d'arbitre du duel Juppé-Sarkozy, va jouer le tout pour le tout pour marquer les esprits d'une façon ou d'une autre. Son objectif est désormais de terminer au-dessus des 10%.
Jean-François Copé et Nathalie Kosciusko-Morizet devraient également s'en donner à cœur joie... en particulier vis-à-vis de Nicolas Sarkozy. À 2%, le premier n'a plus rien à perdre, tandis que la deuxième propose de toute façon un programme nettement plus proche de celui d'Alain Juppé. Quant à Jean-Frédéric Poisson, il continuera à cultiver sa différence par rapport aux Républicains. Mercredi soir, il s'est à nouveau démarqué en quittant le plateau de France 3 en pleine interview afin de protester contre le traitement médiatique qui lui est réservé.
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