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Nicolas Dupont-Aignan et Marine Le Pen, le 29 avril 2017
Crédit : GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
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Qui est la vraie Marine Le Pen ? Celle qui ne va plus honorer Jeanne D'Arc comme son père ? Ou celle qui élargit sa majorité à Nicolas Dupont-Aignan et ne voit plus d'urgence à abandonner l'euro ? En tous cas ce n'est plus la même candidate qu'au premier tour. En n'allant plus devant la statue de Jeanne D'Arc, elle met un point final à sa rupture avec son père. Jeanne d'Arc c'était une tradition chez les Le Pen et même si l'an dernier elle avait défilé de son côté, une Le Pen qui n'honore plus la pucelle d'Orléans, c'est un tournant.
Ça participe de sa décision d'abandonner la présidence du parti pour ne plus apparaître comme la candidate du FN. Voilà pourquoi cette année, en ce 1er mai, elle a choisi de tenir un meeting à Villepinte dans le Nord de Paris.
Ce qui a fait dire à son père, qui n'en est jamais à une crasse près quand il s'agit de critiquer sa fille, que c'était une drôle d'idée de vouloir se rendre à Villepinte, dans les anciens abattoirs de Villepinte, un nom, dit-il, "prédestiné". En tous cas, pour Marine Le Pen, il n'est plus question de ménager ni le Front national ni son père. Elle essaie de se débarrasser de tous les signes, tous les repères FN.
Marine Le Pen remet le retour au franc dans son porte-monnaie. Elle verra plus tard. C'est le deal qu'elle a conclu avec Nicolas Dupont-Aignan parce qu'il fallait montrer qu'elle n'était pas isolée qu'elle était capable de s'allier même si cela lui demandait d'en rabattre, sur ce qui était l'ADN de sa politique économique, c’est-à-dire la sortie de l'euro.
Mais tout cela c'est cosmétique ou électoraliste. Dans le fond, Marine le Pen n'a pas changé. C'est toujours la même mais la candidate du second tour voit bien qu'elle est obligée de décocher certaines cases, elle est obligée de continuer à chercher un brevet de crédibilité surtout en économie. Voilà pourquoi tout d'un coup la sortie de l'euro, ce n'est plus si grave, ce n'est plus une urgence.
Marine le Pen essaie de donner des gages. 72% des français restent opposés à la sortie de l'euro, il lui faut donc remiser cette mesure emblématique pour apparaître plus rassurante. Sauf que tout ça lui coûte. L'opportunisme qui pointe dans cet accord avec Dupont-Aignan la rend mal à l'aise. C'est tout ce qu'elle a toujours reproché à ses adversaires. Et c'est maintenant à son tour de se prendre les pieds dans le tapis : elle dit à la fois que la sortie de l'euro n'est pas un préalable, tout en affirmant que "l'euro est mort" mais qu'elle n'a jamais voulu la sortie de l'euro. Ce n'est pas clair et "quand c'est flou..."
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