Cinq des onze candidats en lice pour la présidentielle se retrouvent ce lundi 20 mars dès 21 heures pour une joute inédite avant un premier tour. Jean-Luc Mélenchon et Benoît Hamon ont commencé dès ce week-end à faire monter la pression. C'était le match avant le match : le match entre la gauche radicale et la gauche du PS. Il y avait d'un côté le candidat de la France Insoumise, avec sa "Marche des Insoumis" qui a réuni des dizaines de milliers de personnes (il dit 130.000, ils étaient plus surement 45 à 50.000 place de la République) : de l'autre côté, le candidat socialiste était en meeting à Bercy, devant 15 à 20.000 militants.
C'est évidemment Jean-Luc Mélenchon qui a gagné la démonstration de force, même si 20.000 personnes à Bercy ce n'est pas mal du tout. Mais ce sont des succès relatifs. Regardez le dernier sondage Kantar Sofres-One Point, publié aujourd'hui dans Le Figaro. Les deux candidats sont à égalité à 12%. Mais 12% + 12%, ça ne fait pas 24% à l'arrivée. Leurs scores ne s'additionnent pas, leurs électorats ne se confondent pas. Grosso modo, l'un peut récupérer un peu de l'autre, mais pas la totalité. Ce qui fait qu'aucun des deux n'est sûr de passer la barre des 20%.
On a vu ce week-end deux candidat qui fonçaient l'un contre l'autre. Vous pouvez imaginer le résultat. On a vu deux candidats qui ont pris soin de ne pas se critiquer, mais qui ont mis la même énergie à s'en prendre "au parti de l'argent" (ça c'était pour Benoît Hamon) et "à ceux qui se prosternent devant l'argent" (pour Jean-Luc Mélenchon). Souvenez-vous : François Hollande aussi son adversaire, c'était la finance. Mais elle n'avait pas de visage. Pour Hamon et Mélenchon dans cette campagne, l'argent a un visage et même plusieurs : François Fillon et Emmanuel Macron.
Plus on se rapproche de l'élection, plus l'intérêt des Français augmente. Là c'est l'inverse
Alba Ventura
François Fillon, empêtré dans ses affaires d'emplois fictifs et de costumes, va devoir batailler lors du débat télévisé, sur son programme, parce qu'il ne pourra pas jouer sur le registre de la probité, de la morale. Emmanuel Macron, l'ancien banquier de chez Rothschild, est le favori des sondages : c'est lui qui sera la cible principale de tous les candidats. C'est lui qui a le plus à perdre. C'est lui que tous les candidats vont essayer de pousser dans ses retranchements, essayer de le faire sortir de son ni droite ni gauche.
Marine le Pen sait qu'elle a tout a gagné si c'est elle contre tous. C'est ce qu'elle attend : être vue comme la véritable candidate anti-système, même si ses concurrents l'attendent au tournant sur son programme, notamment économique, là où elle est la plus fragile.
Ce qui est sûr c'est qu'au delà de leurs programmes, l'enjeu pour tous les candidats sera d'intéresser les électeurs. Car un électeur sur deux déclare qu'il peut encore changer d'avis. Ce débat est une première, oui. Mais il y autre chose qui est nouveau : en général, plus on se rapproche de l'élection, plus l'intérêt des Français augmente. Là au contraire, il régresse.
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