Dans la poursuite de sa rentrée politique, Nicolas Sarkozy s'est adressé, samedi 12 septembre, aux Jeunes Républicains qui organisent leur premier "Campus national" au Touquet (Pas-de-Calais). Quelques heures après une visite surprise d'Alain Juppé, le chef de file de l'opposition a prononcé devant 1.500 personnes en fin d'après-midi un discours offensif, dans lequel il a prévenu les candidats aux primaires qu'ils devront se fondre dans le moule du parti. Il en a également profité pour marteler ses propositions sur la crise des réfugiés.
Déjà dans tous les esprits, la primaire de la droite et du centre, prévue les 20 et 27 novembre 2016, se déroulera donc dans bientôt un an. Xavier Bertrand, François Fillon et Alain Juppé se sont d'ores et déjà déclarés candidats, contrairement à Nicolas Sarkozy qui, lui, souhaite d'abord rassembler en surfant sur cette unité affichée à La Baule, la semaine passée. "On se ressemble pas tous, on n'a pas tous les mêmes qualités ou les mêmes défauts. Mais quand même : si on habite la même famille politique, si on porte depuis tant d'années les mêmes combats, c'est que les points communs entre nous doivent être plus forts que les différences", a-t-il lancé.
C'est pourquoi l'ancien chef de l'État souhaite mettre en place un projet commun pour l'élection présidentielle de 2017. "Il y aura donc, avant les primaires, un projet d'alternance qui engagera tous ceux qui seront candidats aux primaires le moment venu", a-t-il annoncé. Il juge que les membres de sa famille politique sont "assez dignes, assez intelligents pour se comprendre, pour s'accepter, faire comme si on s'entendait très bien" avant d'ironiser : "Je vous assure qu'on finit par le croire".
Il se défend toutefois de vouloir lisser les idées et les ambitions de chacun de cette manière. "Cela ne veut pas dire que tel ou tel ne pourra pas aller plus loin, ou moins loin. Mais tout ne doit pas être dans l’ego, dans la personne, dans l'image. Il y a aussi ce qu'on doit à la France. La France souffre, la France est inquiète, nous ne pouvons pas donner le spectacle de division dérisoire", a-t-il alerté, voulant éviter les dissensions existantes au Parti socialiste, chez les écologistes, au Front national et, surtout, "le spectacle honteux" de la querelle Copé/Fillon de fin 2012.
Depuis l'annonce faite dans les colonnes du Figaro daté du 10 septembre, alors qu'une crise migratoire frappe l'Europe à cause de la guerre civile syrienne, notamment, le président LR ne cesse de reformuler sa proposition de créer un nouveau statut "provisoire" de réfugié de guerre, "une directive européenne de 2001 qui n’a jamais été appliquée". "Nous ne devons les accueillir que pour la seule durée de la guerre", a-t-il insisté, malgré les critiques de Manuel Valls, tout en plaidant aussi pour une "refondation de Schengen" et pour la suspension de la "liberté de circulation des non-européens".
Ce discours de près d'une heure a en tout cas été accueilli avec les acclamations du public présent dans la salle. Invitant François Hollande à envisager "autre chose dans un an et demi", Nicolas Sarkozy a reçu à plusieurs reprises le soutien de son auditoire qui scandait : "Hollande en Corrèze, Sarkozy à l'Élysée".
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte