Après son apparition à La Baule, Nicolas Sarkozy poursuit sa rentrée. Dans une longue interview à paraître dans Le Figaro, jeudi 10 septembre, le président du parti Les Républicains s'exprime sur plusieurs sujets et livre des propositions pour gérer la crise migratoire actuelle. Des pistes de réflexion bien différentes de celles du gouvernement.
Dès le début de cet entretien, Nicolas Sarkozy s'affirme contre les quotas. "Fixer des quotas reviendrait à accepter chez nous des étrangers qui ne correspondent pas aux critères que nous avons fixés pour l'entrée sur notre territoire", explique-t-il. En clair, il s'agit de l'immigration choisie plutôt que l'immigration subie, ce qui n'est pas nouveau dans la bouche de l'ancien chef de l'État.
À la place des quotas, Nicolas Sarkozy propose la création d'un tout nouveau "statut provisoire de réfugié de guerre", qui n'existe pas aujourd'hui. Il serait différent du "réfugié politique", offrant un visa de dix ans, car il s'agirait d'accueillir provisoirement les réfugiés "qui ont donc vocation à rentrer chez eux une fois la paix rétablie".
Autre proposition pour réguler tous ces flux migratoires, déjà évoquée lors de l'université d'été de son parti : installer des "centres de rétention dans les pays périphériques à Schengen". Cela servirait alors à "instruire les demandes d'entrée en Europe au titre de statut de réfugié politique ou de réfugié de guerre". Pour justifier cette mesure, Nicolas Sarkozy explique que la traversée de la Méditerranée de ces personnes "expose l'Europe à des drames humains insupportables". Au passage, il répète vouloir une "nouvelle négociation des accords de Schengen".
S'il est beaucoup question des migrants dans cette interview, la sécurité et le terrorisme font partie des sujets abordés. Le patron des Républicains soutient le "principe" de mener des frappes aériennes en Syrie, comme récemment décidé par François Hollande. "On doit vaincre Daesh en quelques mois, si l'on s'en donne les moyens", clame-t-il même si, pour lui, "tout arrive bien trop tard". Il précise toutefois ne pas vouloir d'une intervention militaire au sol.
En outre, Nicolas Sarkozy, qui met en garde contre une "désintégration de la société française", se prononce en faveur d'une "adaptation" du droit du sol, qu'il ne souhaite donc pas supprimer contrairement à Marine Le Pen. De cette manière, chaque enfant né sur le territoire bénéficierait d'une "présomption de nationalité". Mais celle-ci pourrait lui être retirée, en cas d'"activités terroristes" ou d'"actes de délinquance" par exemple.
Les propositions de l'ancien président de la République se veulent concrètes et immédiates. Il se positionne à l'opposé de François Hollande, qu'il accuse d'immobilisme, de mensonge et d'amateurisme tout au long de l'interview.
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