Manuel Valls a critiqué jeudi 10 septembre la proposition de l'ancien président Nicolas Sarkozy de créer un statut provisoire de "réfugié de guerre" pour certains migrants arrivant en Europe, en répondant que "le droit d'asile ne se découpe pas en tranches". Le Premier ministre, interrogé lors d'une conférence de presse à Matignon, a estimé qu'il ne pouvait s'agir de distinguer "les réfugiés et demandeurs d'asile" entre eux, mais bien de distinguer "réfugiés et demandeurs d'asile d'une part" et migrants économiques de l'autre. Ces derniers devront être renvoyés dans leurs pays, proposition notamment défendue par la France et l'Allemagne au niveau européen.
"Le droit d'asile, le droit d'accueillir les réfugiés, est un droit universel, est un droit international écrit dans l'ensemble des conventions qui régissent la communauté internationale" et "au cœur de notre loi fondamentale", a par ailleurs souligné Manuel Valls. Pour Nicolas Sarkozy, il faut "aménager un véritable statut de réfugié de guerre qui n'existe pas formellement aujourd'hui". Ces réfugiés-là auraient vocation à rentrer chez eux une fois la guerre terminée dans leur pays. "Le fait de savoir si demandeurs d'asile ou réfugiés veulent revenir dans leurs pays quand ceux-ci retrouveront la paix est une autre question", a jugé le Premier ministre. "Mais le droit d'asile ne se découpe pas en tranches", a-t-il insisté. "Nous accueillerons les réfugiés ou demandeurs d'asile qu'ils soient chrétiens, musulmans, sunnites, chiites, yazédis. Ne rentrons pas dans un débat sur un tri, mot terrible", a plaidé le Premier ministre. "On ne peut pas être généreux à moitié."
J'ai lu attentivement l'interview de l'ancien président de la République dans Le Figaro et je n'ai pas compris quelle était sa position sur tous les sujets qu'il abordait", a-t-il lancé. "Je n'ai pas compris s'il était favorable ou non à une intervention directe sur le sol syrien et je n'ai pas compris quelle était sa position sur les réfugiés", a-t-il dit. Manuel Valls a appelé "chacun à faire preuve de la plus grande responsabilité", en "oubliant les petites querelles".
Si la question des migrants était au cœur de son entretien, la sécurité et le terrorisme ont aussi été abordés. Le chef des Républicains dit soutenir le "principe" des frappes aériennes en Syrie, comme récemment décidé par François Hollande. "On doit vaincre Daesh en quelques mois, si l'on s'en donne les moyens", même si, pour lui, "tout arrive bien trop tard". Il dit rejeter l'idée d'une intervention militaire au sol tout en précisant l'importance de ne pas être aveugle en ayant, sur le terrain, "des experts".
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