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Alba Ventura : "Sur le terrain de la sécurité, la droite a moins d'espace qu'avant"

REPLAY / ÉDITO - Après les récents attentats, renaît le sempiternel débat entre la liberté et la sécurité. Nicolas Sarkozy préconise des mesures sécuritaires, tandis que Manuel Valls appelle à ne pas se précipiter.

Alba Ventura
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Alba Ventura : "Sur le terrain de la sécurité, la droite a moins d'espace qu'avant"
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Lundi 12 janvier matin sur RTL, Nicolas Sarkozy a mis la pression sur le gouvernement. Il a même exigé quelques mesures rapides, comme empêcher le retour des jihadistes en France ou la création de nouvelles places de prison.

Il est dans son rôle. Il n'est ni président de la République, ni Premier ministre. Il est chef de l'opposition et il doit le montrer tous les jours. Voilà pourquoi, immédiatement après le moment d'émotion de la marche de la veille, il n'a pas attendu deux secondes pour passer à l'action.

On connait Nicolas Sarkozy. Il faut qu'il soit le premier à lancer le débat. Il a toujours dégainé plus vite que son ombre. C'est du "Sarko" tout craché.

Sarkozy veut aller vite

À part ça, il ne faut pas oublier qu'il a l'expérience du terrorisme. Il a donc des idées très claires sur ce qu'il faut faire, en tout cas sur ce qu'il croit être bon de faire. Il pense notamment qu'aller vite, c'est un atout essentiel. 

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C'est pour cela qu'il en profite pour donner quelques leçons au gouvernement : renforcer les liens avec les services de renseignements étrangers, mettre en place le programme américain PNR, qui consiste à tracer les passagers vers certaines destinations, surveiller internet, mieux contrôler les armes, etc. Il va même jusqu'à dicter à François Hollande la création d'une commission d'experts parlementaires bipartisane.

Ce n'est plus l'ancien chef de l'État qui parle, c'est le "shadow Président"

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Il ne faut pas nier non plus que Nicolas Sarkozy fait de la politique : il veut montrer que le gouvernement ne va pas assez vite. Agir le premier, c'est une manière de préempter le sujet. Cela permet de dire : "Ah tiens, là ils m'ont écouté" ou, au contraire, "malheureusement, ils n'ont pas fait ce que j'avais dit".

Ce n'est plus l'ancien chef de l'État qui parle. C'est le "shadow Président", comme disent les Anglo-saxons, c'est le président de l'ombre. D'ailleurs, il se vit comme le président "parallèle".
Lundi après-midi, il a rencontré en tête à tête le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. Il verra  les autorités religieuses dans les prochains jours. Il va même s'entretenir prochainement avec un émissaire du président tunisien fraîchement élu.
Tout cela n'est absolument pas scandaleux, mais c'est aussi dans sa nature. C'est sa stratégie. Il veut envoyer aux Français l'image de celui qui agit vite et fort.

Gare à la précipitation

Certes il faut agir vite et fort, mais pas en faisant n'importe quoi. À dégainer trop vite, on pêche parfois par précipitation. Par exemple, il faut faire attention au débat immigration/terrorisme. Bien sûr, il faut nommer l'islamisme radical. Mais il faut se méfier des confusions.

Le risque, c'est qu'en surfant sur l'émotion on prenne des décisions qu'on pourrait regretter. On a entendu l'ancien ministre de l'Intérieur (UMP) Claude Guéant dire qu'il y avait certaines libertés que l'on pouvait abandonner. Sans doute. Mais il faut être prudent avec les restrictions de liberté, même si il faut davantage de sécurité. Tout cela est très complexe.

En surfant sur l'émotion, on risque de prendre des décisions qu'on pourrait regretter

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C'est pour cela que Nicolas Sarkozy a d'abord cherché à rassurer nos concitoyens. Sa grande force, c'était d'avoir réussi à lutter contre le sentiment d'insécurité.

S'il le fait si vite, c'est parce qu'il y a Manuel Valls en face de lui. Le Premier ministre n'est pas un naïf ou un angélique. On ne peut pas dire qu'il a cédé du terrain face à l'islam. Il a fait fermer un supermarché halal dans sa ville d'Evry. Sans compter que le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, est plutôt un rigide.

On n'est pas face à la gauche d'avant. François Hollande a ses pare-feux. Du coup sur ce terrain de la sécurité, la droite a moins d'espace.

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