Nicolas Sarkozy : "L'unité ne doit pas empêcher la lucidité"
INVITÉ RTL - Au lendemain de la marche républicaine contre le terrorisme, le président de l'UMP demande que la lumière soit faite sur les attentats perpétrés en France.
"Je ne veux pas d'un débat de polémique nationale", a déclaré Nicolas Sarkozy au lendemain de la mobilisation sans précédent qui a rassemblé plus de 3,7 millions de personnes dans toute la France. Mais l'ancien chef de l'État veut "aller au fond des choses". "L'unité ne doit pas empêcher la lucidité", prévient le président de l'UMP.
Comment cela aurait pu être évité ?
Nicolas Sarkozy
Nicolas Sarkozy veut "garantir aux Français que leur sécurité sera assurée". Pour cela, il a tenu à se poser deux questions : "Qu'est-ce qu'il s'est exactement passé ? Comment cela aurait pu être évité ?" Il envisage un travail commun majorité-opposition pour "comprendre" les événements de la semaine, comme via "une commission d'experts parlementaire" ou "un groupe de travail bipartisan". "Pouvons-nous améliorer les mesures de sécurité pour les Français ? Ma réponse est oui", a-t-il déclaré.
Lorsque l'on part pour faire le jihad (...) détruire notre démocratie et civilisation, on n'a pas à revenir
Nicolas Sarkozy
L'ancien locataire de l'Élysée a rappelé qu'il était favorable à la destitution de nationalité des jihadistes. Et d'ajouter : "Lorsque l'on part quelques mois pour faire le jihad, apprendre le maniement des armes, détruire notre démocratie et civilisation, on n'a pas à revenir, y compris lorsque l'on est Français."
Le président de l'UMP a estimé que "le climat d'unité nationale ne doit pas se circonscrire seulement au moment du drame".
Il y a un devoir d'unité pour la mémoire des victimes
Nicolas Sarkozy
Nicolas Sarkozy a déploré l'absence du Front national au rassemblement de la marche républicaine à Paris. "Quand on fait l'unité nationale, on la fait avec tout le monde", a-t-il déclaré. Et de conclure : "Il y a un devoir d'unité pour la mémoire des victimes."
