Des opérateurs du Samu de Strasbourg font l'objet d'insultes et de menaces depuis plusieurs jours. C'est dans ce service que l'appel de Naomi Musenga a été raillé en décembre dernier par une opératrice, quelques heures avant son décès.
"Cela fait 48 heures que l'affaire a explosé dans les médias et depuis, la porte est ouverte à tout. Le nombre d'appels d'insultes a augmenté", se désole Sandrine Cnockaert, secrétaire régionale du syndicat Sud interrogée par franceinfo.
"Mercredi, une trentaine d’appels malveillants sont arrivés au 15 sur les quelque 2.000 reçus quotidiennement. L’ambiance au Samu est devenue très lourde et très difficile", a indiqué aux DNA Christian Prud’homme, secrétaire général FO aux Hôpitaux universitaires de Strasbourg.
Selon BFMTV, des agents de sécurité ont été déployés sur site et les équipes du Samu se font accompagner par une patrouille de police lors d'intervention par crainte d'un guet-apens.
Mais il n'y a pas que les appels. Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes appellent à s'en prendre aux membres du personnel. Les coordonnées de certains d'entre eux ont même été diffusées.
"Les collègues ont très peur. L’une d’elles a envoyé un texto pour informer tout le monde que des gens les traquaient sur Facebook pour espérer retrouver l’opératrice concernée", glisse Jean-Claude Matry, président de la CFTC-Hôpitaux universitaire de Strasbourg. L'opératrice qui avait pris l'appel de Naomi Musenga a été suspendue administrativement mercredi dernier.
Des menaces et des insultes prises très au sérieux. Le directeur général des Hôpitaux universitaires de Strasbourg, Christophe Gautier, a ainsi adressé un signalement à la direction départementale de la sécurité publique pour divulgation d’informations personnelles. La police a confirmé l'information auprès de franceinfo. L’un des opérateurs du Samu envisagerait de son côté de porter plainte.
Le Samu de Strasbourg n'est pas le seul à être concerné par ces agissements. Un homme a été interpellé jeudi 10 mai et placé en garde à vue à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) pour une série d'appels "insultants" et menaçants mettant en cause le Samu local dans le décès de Naomi Musenga.
Selon le docteur Tarak Mokni, responsable du Samu au Centre hospitalier de la Côte basque, "d'autres Samu ont subi des insultes depuis cette affaire, on a eu des retours, des gens qui appellent en disant 'vous n'allez pas faire comme à Strasbourg'".
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