Attentat à Londres : le point sur l'enquête

Pour la cinquième fois en six mois, la Grande-Bretagne est frappée par le terrorisme. Vendredi 15 septembre, vers 8h30 du matin, une bombe artisanale explose dans le métro londonien faisant 30 blessés légers et aucun mort à la station Parson's Green. L'attaque requalifiée en attentat a été revendiquée par le groupe État islamique le soir-même. Une semaine plus tard, l'enquête avance. 

Dans le cadre de l'enquête, dans la nuit de mercredi à jeudi, un individu de 17 ans a été arrêté à Thornton Heath, dans la banlieue sud de Londres, où une perquisition est en cours. Deux hommes, âgés de 48 et 30 ans, ont été arrêtés à Newport au Pays de Galles la veille. Deux perquisitions étaient en cours dans cette ville située à environ 200 kilomètres à l'ouest de Londres, où un suspect de 25 ans avait déjà été interpellé mardi. 

En tout, six individus est été placés en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur l'attentat. Des perquisitions se sont poursuivies à cinq endroits et peuvent durer "plusieurs jours", précise un responsable de l'antiterrorisme à la Metropolitan Police. 

Deux suspects relâchées, des gardes à vue prolongées

Outre les deux adresses à Newport, les perquisitions se poursuivaient à deux endroits dans le comté de Surrey, où vivaient les deux premiers suspects arrêtés.  

Un homme de 18 ans avait été arrêté samedi matin dans la zone de départ du port de Douvres, un point de transit vers l'autre rive de la Manche, au lendemain de l'explosion. Ahmed Hassan a été inculpé vendredi 22 septembre de tentative de meurtre et d'utilisation d'explosifs. Dans la soirée de samedi, un autre suspect, âgé de 21 ans, avait été arrêté à Hounslow, dans la banlieue ouest de Londres. Peu après l'arrestation, les enquêteurs ont effectué une perquisition dans un logement de Sunbury-on-Thames, au sud-ouest de Londres. Selon les médias britanniques, l'habitation perquisitionnée appartient à un couple âgé respecté, Ronald et Penelope Jones (88 et 71 ans), qui fait office de famille d'accueil. 

Ce suspect de 21 ans a été relâché sans poursuite, tout comme celui de 48 ans arrêté au Pays de Galles. La garde à vue de l'homme de 30 ans a été prolongée jusqu'au 26 septembre ainsi que celle de l'homme de 25 ans interpellé mardi également dans cette ville du Pays de Galles. La législation antiterroriste britannique permet de les détenir des suspects 14 jours sans poursuites.