Après de longues heures d'attente, Zlatan Ibrahimovic n'a pas échappé au courroux des instances du football français. Jeudi 9 avril, la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) a infligé 4 matches de suspension, dont un par révocation de sursis, à l'attaquant du Paris Saint-Germain pour ses propos insultants tenus à l'encontre du corps arbitral de Bordeaux-PSG, le 15 mars dernier.
Comme la décision de la LFP n'est effective qu'à partir du "mardi 14 avril 2015 à 0h00", il pourra prendre part à la finale de la Coupe de la Ligue contre Bastia, samedi. Le club a également la possibilité de faire appel mais la commission de discipline a précisé que ce recours ne serait pas suspensif.
La LFP sanctionne Ibrahimovic pour avoir, à l'issue de la défaite du PSG contre Bordeaux (3-2), apostrophé le quatrième arbitre en déclarant, en anglais : "Putain de trou du cul ! Je joue depuis 15 ans et je n'ai jamais vu un tel arbitre, dans ce pays de merde ! Ce pays ne mérite même pas le PSG ! Nous sommes trop bons pour vous tous".
Cette déclaration, filmée dans les couloirs du stade Chaban-Delmas par les caméras de Canal+, avait créé un tollé national. De nombreuses personnalités politiques avaient condamné ces propos. Le footballeur s'était alors confondu en excuses par le biais d'un communiqué et d'une vidéo.
Lors de cette audience au siège de la LFP, Zlatan Ibrahimovic, absent, était représenté par des responsables juridiques du PSG et aussi par Olivier Létang, directeur sportif du club. Avant l'annonce du verdict, ce dernier a d'ailleurs expliqué que, pour lui, il ne devait pas y avoir de suspension car "il n'a tenu aucun propos grossier ou injurieux envers un membre du corps arbitral. Le quatrième arbitre de la rencontre a confirmé que les propos qui ont été tenus l'ont été une fois que la porte des officiels était fermée. Il s'exprimait envers lui-même et dans une sphère qu'on peut qualifier de privée".
Une plaidoirie qui n'a pas eu l'effet escompté puisque les membres de la commission de discipline ont ainsi estimé que ce dérapage verbal à l'encontre d'un officiel relève d'un caractère "grossier ou injurieux". Dans ce cas, le barème disciplinaire prévoit quatre matches de suspension. Mais en réalité, Zlatan Ibrahimovic écope de trois matches ferme et d'un par révocation d'un sursis qu'il traîne depuis février dernier et un mauvais geste sur le stéphanois Romain Hamouma. Il n'a donc pas écopé de la peine maximale prévue.
Par conséquent, Zlatan Ibrahimovic ne pourra pas rejouer avant la 36e journée (week-end du 9 mai). Le PSG, leader dans la course au titre, devra donc se passer de lui pour quatre des sept derniers matches de Ligue 1 (contre Nice, Lille, Metz, Nantes). Il pourra en revanche être aligné lors du quart de finale retour de Ligue des champions contre le FC Barcelone mais pas lors du match aller, où il est forcé au repos à cause d'un carton rouge récolté contre Chelsea.
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