VIDÉO - OM : dirigeant alcoolisé, salaire... Bielsa en dit plus sur son départ
Particulièrement remonté, le nouvel entraîneur de Lille est revenu mercredi 20 septembre sur les raisons qui l'ont poussé à quitter précipitamment Marseille, au soir de la première journée de la saison 2015-2016.
Pour de nombreux supporters marseillais et d'amateurs de ballon rond, la date du 8 août 2015 reste un souvenir fort, triste pour les uns, choquant pour les autres, un soir où chacun sait où il se trouvait. Après une seule rencontre en ce début de saison 2015-2016, perdue contre Caen à domicile (0-1), Marcelo Bielsa claque violemment la porte de Marseille. Son passage à l'OM n'aura duré qu'un an.
Un peu plus de deux ans et une volte-face avec la Lazio plus tard (il s'était engagé avec le club romain en juillet 2016 avant de démissionner... deux jours plus tard), l'Argentin de 62 ans est désormais l'entraîneur de Lille.
Un prometteur succès (3-0) contre Nantes pour commencer et puis plus rien ou presque : un seul but marqué, trois défaites, deux matches nuls. Après six journées, la mayonnaise ne prend pas, "son" Losc pointe à la 17e place avant la réception de Monaco, vendredi 22 septembre (20h45).
Je ne démissionnerai pas, je ne renoncerai pour aucune raison.
Marcelo Bielsa
Cette mauvaise spirale peut-elle conduire "El Loco", "le fou", à jeter l'éponge dans les prochaines semaines ? La question lui a été posée en conférence de presse d'avant-match. "Les esprits corporatistes servent souvent à maquiller des perversions", a notamment rétorqué un Bielsa de plus en plus furieux à mesure des questions, avant de marteler : "Je ne démissionnerai pas, je ne renoncerai pour aucune raison".
Puis, relancé sur cette aventure marseillaise achevée en queue de poisson, l'ancien sélectionneur de l'Argentine et du Chili a livré de nouvelles anecdotes sur son départ. "Un ancien dirigeant a dit que j'avais quitté l'OM submergé par la pression de diriger le club. Quand je suis parti, ce dirigeant, bien alcoolisé le soir de Caen, a crié devant mes collègues 'Mexico, Mexico, Mexico', comme si je quittais Marseille pour prendre la sélection du Mexique".
Une décision irréversible
"Le président de la Fédération mexicaine m'a passé un coup de fil et il s'est offusqué car je n'ai pas décroché, a poursuivi Bielsa. J'ai ignoré cet appel pour ne pas qu'on puisse dire que je quittais l'OM pour un autre travail. Tout le monde sait ce qui s'est passé mais vous ne voulez pas le dire comme étant une info".
À ce moment-là, la décision semblait donc prise et irréversible. Un élément précis a certainement dû peser dans la balance. "Trois jours avant le début de la saison, explique Bielsa, l'avocat de la propriétaire - un monsieur russe -, et Philippe Perez (directeur général à l'époque, ndlr) m'ont dit : 'On retire 10% sur votre contrat', sans argument. 'Mais ne vous inquiétez pas, ce n'est pas contre vous, on retire aussi 10% à vos collègues'. J'ai dit merci, au revoir, je suis parti".
