66e minute, dimanche 12 février à Nantes. Bafétimbi Gomis, auteur d'un doublé qui ne sauvera pas l'OM de la défaite (3-2), doit quitter ses partenaires, grimaçant, la main sur le genou droit. Dès la conférence de presse d'après-match, Rudi Garcia reconnaît qu'il s'agit bien là de la "plus mauvaise de la soirée", au-delà de la défaite. Le verdict tombe le lendemain soir : rupture de ligament latéral interne. Indisponibilité comprise quatre à six semaines.
Au mieux, l'avant-centre de 31 ans manquera donc cinq rencontres : contre Rennes samedi 18 février, le Clasico face au PSG huit jours plus tard, le choc des 8es de finale de Coupe de France contre Monaco le mercredi 1er mars, un déplacement à Lorient le dimanche 5 et la réception d'Angers le vendredi 10. Au pire, il reviendra après la trêve internationale, début avril, pour les huit dernières journées de championnat.
Or, cette saison, l'OM est clairement "Gomis dépendant". Pour sa première saison sous les couleurs phocéennes, l'ancien Stéphanois et Lyonnais a déjà atteint son meilleur total sur un exercice : 16 buts, ce qui le place au 3e rang du classement spécifique. C'est près de la moitié des 33 buts de son équipe. Derrière, Florian Thauvin émarge à 6 réalisations, Rolando et Clinton Njie à 3.
L'effectif ne comporte aucun autre numéro 9 conjuguant formation à ce poste et expérience. Conscient du problème, lors du mercato hivernal, les dirigeants marseillais ont bien tenté d'attirer une doublure pour soulager "la panthère" en janvier. En vain. Rudi Garcia va donc devoir composer avec son effectif actuel, certes renforcé depuis début février par le retour de la CAN de Njie.
Le Camerounais, plus à l'aise dans un rôle de deuxième attaquant ou sur le côté gauche, a déjà pallié à l'absence de Gomis à une reprise cette saison, à Montpellier (12e journée). Résultat : un fiasco (défaite 3-1). Gomis a manqué une autre rencontre de Ligue 1 cette saison. À cinq reprises, il est sorti en cours de match, avant la 75e minute. Voici dans le détail les options alors retenues par Rudi Garcia (Franck Passi n'a jamais eu à s'en passer).
Sorti à la 53e minute contre Bordeaux (11e journée), Gomis cède sa place au jeune Aaron Leya Iseka, 19 ans. Le petit frère de Michy Batshuayi jouera également une mi-temps complète en pointe à Sochaux en Coupe de la Ligue avant de disparaître de la circulation, notamment en raison de son comportement. Garcia préfère lancer Bouna Sarr (25 ans) pour le dernier quart d'heure contre Lille et la dernière demi-heure à Bastia. Il le titularise à Metz, où l'OM ne marque pas et rechute à l'extérieur. Bilan de Sarr cette saison en L1 : aucun buts.
Rémy Cabella a lui aussi pris le relais de Gomis sur un fin de rencontre, lors d'une nouvelle déroute, à Monaco. L'ancien Montpelliérain avait eu droit à une grosse demi-heure. Pour être complet, trois autres attaquants au sens large apparaissent dans l'effectif professionnel de l'OM : Antoine Rabillard, 21 ans, 16 minutes disputées cette saison et un but l'an passé, et les méconnus Jérémie Porsan-Clémente (19 ans) et Samad Mouhammadou (22 ans).
Alarmiste au retour de Nantes, Garcia se voulait beaucoup plus optimiste à l'avant-veille de la réception de Rennes. "C'est à nous de nous adapter. Ceux qui joueront doivent en être capable". L'entraîneur assure "ne pas être sans solution", en évoquant notamment le 32e de finale de coupe de France, gagné en janvier à Toulouse avec Sarr en pointe. "C'est pour moi un match référence, où nous avions eu du mouvement et de la profondeur de jeu".
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