Sur le papier, c'est le dossier nord-américain qui devrait logiquement l'emporter. Il y a peu d'infrastructures nouvelles à bâtir, contrairement au Maroc. Certes le Canada et les États-Unis ne sont pas de grands pays de football, comme le Mexique. Mais ici, ça progresse.
D'abord les femmes sont extrêmement performantes. Et il y a de plus en plus de jeunes garçons qui jouent au foot, parce que les immigrés latinos d'Amérique latine ont apporté avec eux leur passion du ballon rond, et que ce goût ce diffuse.
Je me souviens, pendant la dernière Coupe du Monde, qu'ici, il y a quatre ans, on a vraiment senti une mobilisation du pays. Ce qui ne sera pas le cas cette année, puisque les USA ne sont pas qualifiées.
Donc pour la FIFA, l'Amérique est un marché d'avenir, très lucratif. Sans compter que c'est ici qu'a été révélé, il y a trois ans, le scandale de l'attribution de la Coupe du Monde. Ce serait donc un vote symbolique qui montrerait que le temps ont changé. Et pourtant, tout le monde ici est bien conscient que le dossier nord-américain est un peu incertain. À cause de Donald Trump.
Comme l'écrit le Washington Post, ce vote à la FIFA risque de se transformer en référendum mondial pro ou anti-Trump. Un certain nombre de pays, dont la Russie, la France et l'Allemagne, vont voter pour le Maroc - et pas principalement d'alleurs à cause de Trump. Mais que vont faire les États africains, que le président américain traitait il y a quelques mois de "pays de merde", et d'autres pays qu'il a attaqués ?
Mais Donald Trump lui-même s'est engagé personnellement dans cette candidature, avec un tweet de chantage, fin avril : "Ce serait une honte si des pays, que nous avons toujours soutenus, faisaient du lobbying contre la candidature américaine. Pourquoi devrions-nous soutenir ces pays s'ils ne nous soutiennent pas ?".
Les Américains, les Canadiens et les Mexicains qui portent cette candidature commune ont très vite compris que ce genre de chantage par tweet n'était pas vraiment du goût des membres de la FIFA. Et ils soulignent auprès des votants que l'éventuel deuxième mandat de Trump prendrait fin en 2025.
Le Canada et le Mexique : deux pays voisins avec lesquels Trump menace de déchirer l'accord de libre-échange (l'Alena). Le Canada, avec lequel l'Amérique engage une guerre commerciale ces derniers jours. Trump a dit ce week-end que le premier ministre canadien était "malhonnête". Un de ses conseillers a ajouté sur Fox News qu'il y avait "une place spéciale en enfer" pour Trudeau.
Et puis ne parlons pas du Mexique. Trump veut bâtir un mur, et il a dit pendant la campagne que les Mexicains étaient "des violeurs et des voleurs".
Alors pour essayer de sauver la candidature, on a appris il y a quelques heures que Trump a envoyé trois lettres au président de la FIFA pour garantir que les supporteurs des pays qualifiés pourront avoir des visas, et que sa ligne dure sur l'immigration ne s'appliquerait pas pendant ce Mondial 2026.
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