Après avoir annoncé que la finale de la Coupe du monde 2022 au Qatar se tiendra le 18 décembre, la Fifa pourrait bien se retrouver en justice. L'association des ligues européennes de football professionnel (EPFL) fait savoir samedi 21 mars qu'elle est prête à poursuivre devant les tribunaux l'instance mondiale du football en raison des "dommages sportifs et financiers" engendrés par la décision de jouer le Mondial en automne.
"L'EPFL est prête à soutenir toutes les procédures légales que les Ligues pourraient conduire à ce sujet à l'avenir", a déclaré Frédéric Thiriez, président de l'Association et aussi de la Ligue de football professionnel (LFP), lors d'une conférence de presse à Barcelone.
Pour Frédéric Thiriez, l'organisation du Mondial en automne, et non en été comme c'est d'habitude le cas, "soulève de sérieuses questions concernant les motivations de beaucoup de personnes impliquées dans la prise de décision et cela démontre le manque de bonne gouvernance dans les organisations dirigeantes du football".
En déplaçant les dates de la Coupe du monde sur la période novembre-décembre, les calendriers des championnats et des compétitions continentales comme la Ligue des champions devront être aménagés. Les diffuseurs TV pourraient également demander des comptes sur les droits déjà négociés.
La Fifa, consciente que son choix ne ferait pas l'unanimité, avait alors tenté de déminer le terrain vendredi en annonçant le versement de plus de 400 millions de dollars (environ 370 M€) de compensation aux clubs qui devront mettre à disposition des sélections leurs joueurs sous contrats pendant le Mondial 2018 et 2022. Un geste qui ne suffit pas pour Frédéric Thiriez, estimant que les intérêts des clubs non-fournisseurs d'internationaux "ne sont pas protégés".
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