Le LOSC est bien l'équipe la plus solide défensivement de cette Ligue 1. La meilleure défense du championnat a disposé des Girondins de Bordeaux sans réellement avoir peur et en faisant preuve de sa solidité habituelle. Réalistes et appliqués dans le harcèlement de l'adversaire, les hommes de Francis Gillot ont remporté une victoire logique, au terme d'un match dominé, bien que peu spectaculaire.
Malgré tout, cette équipe fait son travail et avance sans se soucier des critiques émises par les esthètes du football. Et elle va sans doute devancer en troisième position des équipes qui lorgnaient sur cette place du podium.
Il faut bien avouer que le début de match ne ressemblait pas à
l'idée que l'on peut se faire d'une affiche du dimanche soir, censée être la
plus alléchante. Erreurs techniques, rythme lent et intensité moyenne, les
supporters au Stade Pierre Mauroy et les téléspectateurs eurent du mal à
entrevoir du spectacle.
Il fallut attendre 25 minutes pour voir une action, que
la vista de Balmont et la classe de Kalou transformèrent en but. Sur un centre
du milieu de terrain à tout faire des Dorgues, l'Ivoirien plaça une tête, seul
dans la surface, sous la barre de Cédric Carrasso.
L'action sonna un peu le réveil lillois,
impulsé par un Balmont omniprésent et un Gueye qui jouait les "box to
box", et dont la frappe de 25 mètres passa de peu à côté des buts (29e). La poussée nordiste annihilait les maigres velléités
bordelaises, et Kalou profita de l'apathie adverse pour déclencher à la
demi-heure de jeu une frappe à l'entrée de la surface, mais Carrasso put capter
sans problème.
Pour Bordeaux, il y n'y avait que les longs ballons à jouer sur
Diabaté pour sauter le milieu de terrain au sein duquel la "triade"
Balmont-Mavuba-Gueye régnait sans partage en cette première période. La frappe
de Mendes, contrée, qui obligea Carrasso à une claquette, scella les 45
premières minutes.
La prestation indigente des Girondins était sévèrement jugée à la pause par Francis Gillot, l'entraîneur bordelais, et le début de seconde période
n'allait pas adoucir son courroux. Kalou, à la sortie d'un rush côté gauche,
frappa sur Carrasso en angle fermé (51e). Dans la foulée, Balmont
obligea le gardien à une manchette après un coup franc direct. Rien ne semblait
pouvoir perturber, Lille surtout pas Bordeaux, et les Dogues jouaient relâchés, à l'image de Ryan Mendes dont le centre-tir de volée faillit tromper le portier adverse.
Carrasso était de loin le joueur Bordelais le plus en vue, et il dut compter sur son poteau droit pour repousser une puissante frappe de Kalou, en contre. Il restait 20 minutes quand le match s'emballa, enfin. Kjaer envoya un coup franc canon que Carrasso ne put que repoussé dans sa surface, permettant à Mendes de marquer dans le but vide (68e). Le break pour Lille ? Pas vraiment. Jussiê déchira la défense adverse avant d'être fauché par Kjaer et d'obtenir un penalty, qu'il transforma lui-même (71e). Un but qui fit naître un mince espoir, mais ces Girondins-là n'ont pas de quoi faire trembler deux fois une défense comme celle de Lille.
En fin de compte, tout en contrôle et dans un style sobre, ce sont les Dogues qui prennent logiquement trois points, confortent leur avance sur l'AS Saint-Étienne et semblent se diriger sans grosse frayeur vers la troisième place de cette édition de la Ligue 1.
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