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Un supporter brésilien, à Sao Paulo, le 8 juillet 2014, après la défaite du Brésil devant l'Allemagne. (archives)
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"La sélection nationale? C'est quoi, ça ? Moi, je supporte Fluminense!" Comme Joao, de nombreux Brésiliens, vexés par la fessée infligée par l'Allemagne (1-7) en demi-finale de la Coupe du monde 2014 ont décidé de bouder la Seleçao. Mais l'équipe du Brésil, même sans Neymar, reste dans le coeur des Auriverde.
"Je suis Brésilien avant d'être Flamenguiste", rétorque Massimo, supporter de Flamengo, l'un des grands clubs de Rio. "Et j'espère que la Seleçao va se rattraper contre les Pays-Bas. On a beau avoir du mal à avaler le 7-1 contre l'Allemagne, on sera là pour soutenir nos joueurs!"
Mais les Brésiliens restent méfiants, tel un amoureux trahi par sa belle. "La Seleçao n'est pas une équipe. Pour nous, c'est vraiment une honte. C'est impardonnable", explique Fernando.
Face à une surprenant équipe néerlandaise, aussi détendue qu'efficace il faudra du coeur et du courage aux Brésiliens. Leurs supporters ne sont pas tous derrière eux et ça se sent. Les drapeaux vert, jaune et bleu ont peu à peu disparu des rues de Rio. Les gens portent moins le fameux maillot jaune aux cinq étoiles. Le but d'Oscar, en toute fin de match, n'a fait qu'ajouter à la peine des supporters auriverde.
C'est donc pour se remettre de ses maux, et se réconcilier avec son public, que la Seleçao jouera la 3e place, ce samedi 11 juillet, face aux Pays-Bas. A Brasilia, il en va de l'honneur de tout un peuple. Et de celui de toute une équipe.
Neymar, blessé mais présent à l'entraînement de ses coéquipiers à Teresopolis le sait. Et, pour l'attaquant du FC Barcelone, pas question d'abandonner.
"On a commencé ensemble, on va finir ensemble. Même si on n'a pas réussi à obtenir le titre, on va terminer honorablement en portant le maillot qu'on a toujours rêvé de porter. Ce n'est pas parce que c'est une défaite historique qu'il faut baisser la tête. C'est le football", a ainsi confié le joueur de 22 ans.
"C'est douloureux mais ça peut arriver. Tout le monde est triste mais ce qui m'a rendu heureux, en revenant ici, c'est qu'il y avait des gens qui applaudissaient. Maintenant on va jouer le match pour la 3e place, faire comme si c'était une finale et terminer avec le sourire. Comme ça, ce sera moins douloureux que maintenant."
Et, si David Luiz avait besoin d'une motivation supplémentaire, elle est toute trouvée. Ana Luz, une fillette de neuf ans a écrit au défenseur du PSG sa "tristesse" après la cinglante défaite devant la Mannschaft. "Des fois, on perd. Des fois, on gagne", relativise ainsi la jeune supportrice qui accompagne sa lettre d'un dessin du capitaine intérimaire de la Seleçao.
Infographie : les compositions probables de Brésil - Pays-Bas
Crédit : AFP
Infographie : le duel Brésil - Pays-Bas
Crédit :
Infographie : le tableau final de la Coupe du monde 2014
Crédit : AFP
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