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"Certains ne veulent pas entendre parler" : le triste constat de Jonathan Clauss sur l'homosexualité dans le foot

À l'occasion de la journée internationale contre l'homophobie prévue ce samedi 17 mai, le latéral des Bleus et de l'OGC Nice a affirmé son soutien à cette lutte dans un entretien paru dans L'Equipe.

Jonathan Clauss, second buteur de l'équipe de France

Crédit : FRANCK FIFE / AFP

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C'est une prise de parole assez rare dans le monde du football à laquelle s'est livrée Jonathan Clauss dans une interview publiée ce vendredi 16 mai dans les colonnes de L'Équipe. À la veille de la Journée internationale contre l'homophobie, le joueur de l'OGC Nice a exprimé son soutien sans faille à cette lutte.

Et ce, alors que le sujet est pourtant tabou dans les vestiaires de Ligue 1 et d'ailleurs. "Je pense que cela m'aurait marqué ou interpellé, répond le latéral quand on lui demande s'il a déjà été témoin de comportements homophobes dans ses clubs successifs. Après, je ne sais pas si j'ai côtoyé des joueurs gays dans mes équipes, parce que personne ne l'a dit".

"C'est mal vu, certains joueurs ne veulent pas entendre parler d'homosexualité. Ils se disent : 'Si j'accepte, on va penser que'. Mais moi, je m'en fiche complètement", poursuit l'international tricolore de 32 ans.

"Il faut sensibiliser les jeunes, dès l'école"

Il a par ailleurs insisté sur la nécessité de parler de cette cause dès le plus jeune âge. "Il faut sensibiliser les jeunes, dès l'école. Aujourd'hui, si, à 10-12 ans, tu dis que tu t'en fiches d'avoir un ami gay, dix autres personnes ne seront pas d'accord", explique Jonathan Clauss.

Avec son club de Nice, il a participé en février à un atelier de sensibilisation à la lutte contre l'homophobie. Mais pour lui, "sensibiliser un groupe pro, c'est presque déjà trop tard". "J'aimerais que l'annonce du coming out d'un joueur n'ait aucun impact, que ce soit positif ou négatif, sur son vestiaire. Mais je pense que je ne serai plus là pour le voir", conclut l'ancien Lensois.

À l'initiative de la LFP, les joueurs de Ligue 1 arboreront un maillot spécial lors de la 34e et dernière journée samedi avec un badge distinctif sur lequel figurent les mots "Homophobie Football" avec le terme "homophobie" barré.

Le Nantais Mostafa Mohamed a fait savoir qu'il ne jouerait pas ce match décisif pour le maintien de son club face à Montpellier. L'attaquant égyptien est coutumier du fait puisqu'il avait refusé de jouer, lors des deux dernières saisons. Le FC Nantes a indiqué le sanctionner financièrement.

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