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Arsenal : Abou Diaby libre, avis aux recruteurs téméraires
Abou Diaby est un "free transfert", c'est à dire libre de s'engager où bon lui semble. Mais semblera-t-il bon à quelqu'un de l'engager ?
Abou Diaby sous le maillot d'Arsenal, le 22 août 2009
Crédit : AFP/C.Ratcliffe
Pour retrouver un souvenir d'Abou Diaby en pleine forme sur un terrain, il faut avoir une mémoire d'éléphant. Constamment blessé avec Arsenal - on parle de 42 blessures en 9 ans passés à Londres, soit plus de 4 indisponibilités par an - l'ancien auxerrois était apparu pour la dernière fois en équipe de France en 2012, lors du premier match officiel des Bleus version Didier Deschamps. Le longiligne milieu de terrain avait alors disputé 90 minutes (ce qui n'avait pas manqué de faire froncer les sourcils à Arsène Wenger) et avait inscrit le seul et unique but de la rencontre. Porté disparu depuis, le joueur plein de paradoxe est désormais libéré de son contrat avec les Gunners qui ne peuvent pas se permettre de le rémunérer une année de plus avec ce rendement que certains qualifieraient généreusement de "gourcuffesque".
Fervent défenseur de son joueur de 29 ans, Arsène Wenger, l'entraîneur d'Arsenal, ne semble plus avoir d'arguments pour le défendre face à ses dirigeants. Avec un salaire dont on dit qu'il dépasse les 2 millions de Livres par an, le manque à gagner du club habitué aux économies est géant. Si le technicien français a un moment évoqué une sorte de contrat adapté avec un salaire échelonné sur les minutes jouées, cela ne semble plus vraiment être d'actualité. Abou Diaby est donc un "free transfert", ce qui ne signifie pas tout à fait qu'il quittera le club avec certitude (l'éventualité d'une proposition de la part d'Arsenal subsiste encore), et peut donc s'engager gratuitement avec le club de son choix.
Mais a-t-il le moindre choix ? Avec moins 70 minutes passées sur un terrain en 2014/2015, l'ancien international français (16 sélections) n'a strictement aucune garantie à présenter. À moins qu'il ne revoit considérablement ses émoluments, un retour en France semble compromis. En Angleterre, les clubs moins huppés que ceux du Big 5 ont les moyens de lui faire signer un contrat, mais prendront-ils le risque ? Aujourd'hui, aucune écurie, quelque soit le côté de la Manche où elle se trouve, n'a fait part d'un quelconque intérêt pour un des joueurs les plus doués de sa génération, dont le rêve brisé en même temps que sa cheville remonte déjà à 2006.
