Le feuilleton concernant l'acquisition des droits audiovisuel de la Ligue 1 pour la période 2016-2020 a encore connu un nouveau soubresaut. Lundi 17 mars, Canal+ qui est l'actuel co-diffuseur avec beIN Sports, avait saisi l'Autorité de la concurrence afin de contester l'initiative de la Ligue Professionnelle de Football (LFP) d'anticiper de 2 ans l'appel d'offres, afin de profiter du contexte propice à une augmentation des droits de diffusion.
Ce mardi 18 août, c'est devant le Tribunal de Grande Instance (TGI) de Paris que Canal+ a déposé un référé pour faire annuler l'action de la LFP. Invité de RTL Soir, mardi 18 mars, Daniel Bilalian, directeur des sports de France Télévisions, est revenu sur cette affaire. "Il y a
du pour et du contre", a commencé par dire l'ancien présentateur du 20h de France 2. "A la
place de Canal+ j'aurais eu la même réaction, ils ont des droits pour 4 ans", précise-t-il.
C'est la première fois qu'une multinationale vient s'installer
Daniel Bilalian
Les contestations de Canal+ sont évidemment stratégiques, selon le patron des sports de France Télévisions. En effet, les abonnés de Canal+ intéressés par le football pourraient vite quitter la chaîne cryptée si une autre chaîne venait à avoir les droits complets de la L1. Si d'habitude, "ça se négocie la dernière année" (dans ce cas fin 2015), Daniel Bilalian explique la démarche de la Ligue. "Ils veulent profiter de la situation : l'équipe de France va
au Brésil, le PSG et Monaco donnent une valeur supplémentaire au championnat de France".
Mais la véritable raison n'est autre que la présence dans le paysage audiovisuel français d'une autre chaîne capable de payer des droits plus élevés. "C'est la première fois qu'une multinationale vient s'installer. Une société comme beIN Sport, qui a des finances surdimensionnées, peut acheter
des droits dans n'importe quel domaine", analyse le journaliste avant de conclure que "pour la première fois, Canal+ connait une vraie concurrence".
C'est pour offrir une visibilité au Qatar
Daniel Bilalian
La concurrence est donc très compliquée à contrer pour le groupe Canal+, d'autant que la filiale d'Al-Jazeera, présidée par Nasser Al-Khelaifi qui est aussi le patron du PSG, propose un abonnement à 11 euros par mois pour l'ensemble de ses chaînes. Un prix 3 fois inférieur à celui de Canal+, même si cette dernière propose autre chose que du sport. "Le problème de beIN Sport, c'est qu'ils n'attendent pas un retour sur investissement comme vous l'imaginez. C'est pour offrir une visibilité au Qatar, c'est un investissement politique", précise encore Daniel Bilalian.
En réponse aux recours de Canal+, le président de la LFP, Frédéric Thiriez, a envoyé une lettre aux président de clubs de Ligue 1 dans laquelle il ne ménage pas la chaîne, pourtant partenaire historique du football français. "Aucune disposition n’interdisait à la Ligue d’avancer le
lancement de l’appel d’offres. Ces actions sont l’illustration du
comportement habituel de Canal+ qui multiplie les procédures judiciaires
depuis plusieurs années contre tous les acteurs de l’audiovisuel ou du
marché des droits sportifs", écrit Frédéric Thiriez. Les clubs ont jusqu'au 2 avril pour déposer leurs propositions.
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