A moins de quatre mois du Mondial-2014, l'image du football brésilien a encore été écornée le week-end dernier. Un supporter du club de Santos est mort et un autre a été grièvement blessé à Sao Paulo après avoir été agressé par des fans adverses, à l'issue d'une rencontre du championnat pauliste entre le Sao Paulo FC et Santos (0-0) dimanche soir, a rapporté le club de Santos dans un communiqué publié lundi 24 février au soir.
Selon la presse locale, le supporter de 34 ans décédé a été attaqué à coups de barres de fer alors qu'il se trouvait près d'un arrêt de bus à la sortie du stade Morumbi de Sao Paulo. Le quotidien Globo a précisé que la victime est morte à l'hôpital à l'aube lundi et qu'aucun suspect n'avait pour l'heure été interpellé.
Dans un incident distinct, un autre supporter de Santos âgé de 15 ans a également été agressé dans le métro, subissant de graves blessures, ont rapporté des médias locaux.
Dans son communiqué, le club de Sao Paulo a "condamné ces actes de violence qui ont malheureusement fait deux victimes, dont un mort" et a exhorté à "une culture de paix" comme "condition essentielle du développement du football mondial".
A moins de quatre mois de la Coupe du monde de football au Brésil (12
juin-13 juillet), ces nouveaux heurts viennent raviver les doutes sur
la capacité du pays a assurer la sécurité des supporters dans les stades
et alentour. Selon
une étude du quotidien sportif Lance publiée en décembre dernier, 30
personnes sont mortes en 2013 dans des violences liées au football.
Début décembre, une bagarre lors d'un match du Championnat du Brésil avait fortement marqué les esprits deux jours après le tirage au sort des poules du Mondial. Des images montraient des personnes ensanglantées gisant au sol et sur lesquelles s'acharnaient leurs agresseurs. La présidente Dilma Rousseff n'avait pas caché son exaspération après les faits, affirmant que le "pays du football ne peut plus tolérer la violence dans les stades" et réclamant "la présence de la police dans les stades", l'arrestation immédiate des fans violents ainsi que la création d'un commissariat ad-hoc pour les supporteurs.
En dépit de ces violences et de l'onde de choc provoquée par la diffusion d'images sanglantes, la Fifa avait indiqué peu après qu'elle gardait confiance dans le "plan intégré" entre autorités publiques et sécurité privée en vue du Mondial.
Plus récemment, début février, une centaine de supporters avaient envahi le centre d'entraînement du club pauliste des Corinthians, quelques jours après le revers de l'équipe 5-1
à Santos. La plupart des joueurs s'étaient barricadés dans un
vestiaire, mais l'un d'eux avait été agressé et blessé au cou. Sao
Paulo est une des villes hôtes du tournoi et doit accueillir le match
d'ouverture. Le centre d'entraînement des Corinthians doit servir à
l'équipe d'Iran.
La semaine dernière, la Fifa et les autorités brésiliennes ont annoncé que quelque 150.000 membres des forces de l'ordre du Brésil seraient mobilisées pour le Mondial-2014. Dilma Rousseff a indiqué de son côté que les forces armées pourraient au
besoin intervenir pour assurer la sécurité autour de la compétition.
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