Ce mercredi 7 septembre, commencent les Jeux paralympiques de Rio de Janeiro, au Brésil. Un événement qui attire des sportifs du monde entier et octroie au handicap une visibilité dont elle a besoin. Philippe Croizon, amputé des quatre membres, a accompli de nombreux exploits, tels que sa traversée de la manche, et s'apprête même à réaliser le Paris-Dakar en 2017.
Ces prouesses sportives, l'athlète les définit comme "ce qui fait [qu'il se] sent vivant". D'ailleurs, il ne se refuse aucune de ses envies : "je ne me pose pas de questions, je ne me mets pas d'interdits", explique-t-il. Cette force de caractère, il semble qu'il la retrouve chez son protégé, Théo Curin, qu'il appelle son "petit mini-moi".
Athlète également, Théo Curin "a été amputé des quatre membres à l'âge de six ans à cause d'une maladie", selon Philippe Croizon, mais a fait preuve d'une volonté remarquable. Désormais, les deux sont "inséparables" et le plus jeune des deux va même nager à Rio, à seulement 16 ans. Pour ce faire, il s'entraîne durement chaque jour depuis "un peu plus de trois ans" et pourrait même "tout exploser" à Paris, en 2024, si la capitale décrochait l'organisation des Jeux.
"Le changement, il a commencé depuis Londres 2012, ça a été une révolution", affirme Philippe Croizon à propos du regard de la société sur le handicap. Selon lui, les sportifs handisport sont des "sportifs de haut niveau qui se sont préparés pendant quatre ans pour entendre la Marseillaise". Plus largement, l'athlète relate même un changement qui s'opère "dans le monde de l'entreprise. Les gens commencent à avoir de moins en moins peur du handicap."
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