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Pauline Ado : "Quand je pars en série je crois en mes chances"
PORTRAIT - La surfeuse originaire d'Hendaye poursuit son chemin dans le Swatch Girls Pro France en étant la seule Française encore dans la course pour le titre.
Pauline Ado n'a pas changé d'ambition. Depuis quelques années, elle occupe le paysage du surf féminin français en grandissant sous les yeux du public et du milieu. S'éloignant petit à petit des juniors qui arrivent de plus en plus nombreuses et performantes, elle suit son but, remporter une première place en en QS ou en WCT (World Championship Tour). "Après quatre deuxième place en QS, maintenant j'ai envie de gagner. J'ai besoin de gros résultats pour me maintenir l'année prochaine mais j'y crois".
Originaire d'Hendaye, elle a décidé de déménager à Anglet il y a quelques années pour être au plus près des vagues de qualité sans avoir à parcourir des kilomètres. A 23 ans, Pauline Ado est la dernière Française en lice au Swatch Girls Pro France 2014, cette étape du championnat du monde de surf féminin.
Mes proches me remettent aussi sur les rails
Pauline Ado
Elle a envie d'aller loin et de réussir dans la compétition, sans être parasitée par la pression des médias et de l'entourage. "Il y a beaucoup de monde que je connais et ce n'est pas toujours évident de se préserver, l'avantage c'est le côté familier". Toute la difficulté de gagner "à la maison", que les surfeuses françaises évoquent souvent. "Mes proches me remettent aussi sur les rails". Entre moments de doute et d'euphorie, elle mesure l'importance de son entourage, tout le temps présent. Comment expliquer que les Françaises soient si peu nombreuses à la fin ? Pauline est surprise de l'absence de compatriotes : "On a l'habitude de mieux réussir, mais les conditions étaient très difficiles. Le niveau est devenu plus homogène et certaines surfeuses junior ont tiré leur épingle du jeu".
Souvent évoqué, le niveau de vie des surfeuses est aussi à prendre en compte. De ce côté là, Pauline est bien suivie par ses sponsors. "Je m'entraîne avec le team manager de Rip Curl. Il est présent sur quelques étapes et puis je fais de la préparation physique à côté. Deux bonnes sessions de surf par jour quand c'est possible, ce qui n'est pas le cas en ce moment !". Dans d'autres domaines, Pauline Ado s'est essayée au surf tracté cet hiver et au free surf avec ses sponsors, pour tenter autre chose et s'amuser. "Complètement fan" des autres sportifs, elle regarde les JO avec plaisir et s'intéresse à l'ensemble de leur univers.
Question relève, elle parie comme Justine Dupont sur Kim Veteau, au caractère bien trempé. "Moi je suis presque vieille", dit-elle sans inquiétude, juste en souriant. Fière des performances à l'international des surfeuses de sa génération, elle se sent bien auprès "du bon petit groupe" qu'elle forme notamment avec Justine Dupont et Alizé Arnaud. Si on devait changer quelque chose, ce serait la valorisation des surfeuses, parfois mises en avant pour leur physique au dépens de leurs performances en tant qu'athlètes. La faute à qui ? "A l'industrie du surf, mais aussi aux filles qui s'engouffrent à fond dans le jeu, au risque de devenir un peu ridicules". Il ne reste plus qu'à souhaiter une victoire française et une bonne chance à Pauline Ado, sympa, humble et déterminée.
