"Le Giro, le Tour de France ou la Vuelta" : Paul Seixas, prodige du cyclisme français, évoque ses objectifs sur RTL

Vainqueur du classement général du Tour de l’Avenir, 3e du championnat d’Europe de course en ligne, 3e du championnat de France au contre-la-montre individuel, 13e du championnat du monde de course en ligne... À seulement 19 ans, Paul Seixas s'affirme déjà comme la nouvelle pépite du cyclisme français.

Une saison remarquable durant laquelle il a rivalisé avec les plus grands et qui lui permettra, peut-être, d'être aligné au départ du Tour de France, dès 2026. Pour l'instant, le jeune lyonnais n'y pense pas et préfère tirer le bilan d'une "superbe saison". "Elle a été à la hauteur de mes attentes, voire même encore plus que ce que je pensais", se réjouit le cycliste de l'AG2R La Mondiale, au micro de RTL. "Si on m'avait dit que je ferais 7e du Lombardi ou 3e des championnats d'Europe Elite, honnêtement, je n'y aurais vraiment pas cru, assure-t-il.

Si le jeune cycliste assure ne pas vouloir "griller des étapes", il ne veut pas non plus "se brider". "C'est pour ça que je ne ferme pas la porte", indique-t-il, concernant le prochain Tour de France. Mais la décision ne sera pas sienne. "On avait convenu avec l'équipe de terminer la saison et de faire le bilan", poursuit Paul Seixas. 

Pour sa deuxième année en professionnelle, il pourrait donc disputer pour la première fois une course de trois semaines. "On commence à réfléchir entre un des trois grands tours", poursuit-il. Reste à déterminer s'il prendra, ou pas, le départ du Tour, de la Vuelta ou du Giro. "Sur le Tour, j'aurais un peu plus de pression médiatique. Mais c'est sûr que chaque expérience pourrait être intéressante."

Un professionnel à la tête froide

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27/07/2025 à 20:00 - 11m54s

Le cyclisme, Paul Seixas en est tombé amoureux plus jeune, et un peu plus chaque été, devant le Tour de France, qu'il regardait avec son grand-père paternel. Pour autant, ses parents ont longtemps freiné cette passion. "Ils ne voulaient pas que je fasse du vélo parce qu'ils pensaient que ce n'était pas un sport d'enfants. Ils pensaient que c'était un sport d'adultes", sourit-il. 

Mais comme sur un vélo, Paul Seixas est un têtu et ne se content pas d'un non. "Je leur ai un peu cassé les pieds pour être honnête", relate-t-il. Et c'est grâce à un grand-oncle, lui-même cycliste, qu'il a pu enfourcher son premier vélo de route. 

Une décision que ni lui, ni ses parents, avec qui il se dit toujours très proche, ne regrettent. D'autant plus qu'il a su garder la tête froide. En parallèle de sa carrière, Paul Seixas poursuit ses études, à l'EM Lyon, grâce à un programme adapté pour les sportifs de haut niveau. "C'est vraiment un plus", se réjouit-il. Une formation qu'il suit entièrement à distance, ce qui lui permet de se concentrer sur les entrainements et les courses.

"Le plus dur, c'est continuer à progresser"

Aujourd'hui, son apprentissage se fait surtout sur les routes. Lors de sa première saison en professionnel, il a "beaucoup appris, avec des petits détails", assure-t-il, avant de donner un exemple. "Cette année, j'ai essayé les bandes nasales respiratoires que l'équipe fournit, [...] un petit strap que l'on met sur le nez et qui ouvre un peu les narines", explique le cycliste. "Je ne sais pas si ça augmente vraiment la performance, mais c'est quand même agréable de sentir que l'air revient un peu mieux", poursuit-il.

Pour le reste, Paul Seixas est un homme comme les autres. "J'aime être avec mes amis proches et la randonnée", assure celui qui écoute du rap américain, regarde des séries pour se détendre et lit, même s'il dit avoir "moins de temps" pour cette activité.

Car pour atteindre ses objectifs, il avale les kilomètres. En ligne de mire, il a les championnats du monde, qui se déroule chez lui en 2027. "C'est coché dans le calendrier. C'est la côte de Domancy, à 10 kilomètres de chez mon grand-père paternel, celui qui m'a transmis la passion. Je la connais par cœur. Donc, forcément, j'ai à cœur d'y aller et de briller sur cette course", poursuit-il.

Il lui reste donc encore une saison pour assurer sa place lors de cette course. Et d'ici là, plus que le Tour de France. Paul Seixas souhaite "continuer à progresser". "Parce que, finalement, à ce niveau-là, le plus dur, c'est de continuer à progresser pour pouvoir gagner des courses." Pour autant, il n'en oublie pas l'essentiel : "prendre du plaisir. Et prendre encore plus de plaisir". Car finalement, c'est bien ça, l'objectif premier du sport.

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