"La meilleure équipe du monde" : pour Florian Grill, le XV de France est "déterminé" avant d'affronter l'Afrique du Sud

Comme un air de revanche... ou pas. Le XV de France de rugby affronte l'Afrique du Sud, ce samedi 8 novembre, au Stade de France (21h). Un peu plus de deux ans après la douloureuse défaite des Bleus face aux Springboks en quart de finale du Mondial 2023, 29 à 28, le staff de l'équipe de France l'assure : cette rencontre ne sera pas animée par l'esprit de vengeance. 

Cet échec à domicile restera pourtant dans les mémoires des fans du ballon ovale. Comme le concède Florian Grill, président de la Fédération Française de Rugby, au micro de RTL Matin : "on ne l'effacera jamais, mais il faut bâtir dessus. Nous, on est tourné vers l'avenir. Ce qui compte, c'est ce qui va se passer ce soir. Il y a une excitation folle pour ce match. Le stade va être plein à craquer."

Mais alors pourquoi ne pas parler de revanche ? "Parce que ce n'est pas l'esprit du rugby, insiste le président de la FFR. Par contre, je peux vous garantir que les joueurs, pour les avoir vus, ils sont incroyablement déterminés. Ils savent la responsabilité qui est la leur. Ils savent aussi à quel point le public se projette en eux. Parce qu'ils incarnent des valeurs de respect, de solidarité, d'engagement, d'esprit d'équipe. Franchement, ça donne le sourire. On a besoin de ça dans le pays en ce moment."

L'Afrique du Sud : "la plus forte de l'histoire du rugby", selon Fabien Galthié

Retour au présent et à ce salivant test-match de ce samedi soir face à l'Afrique du Sud. Une équipe jugée, par le sélectionneur de l'équipe de France, Fabien Galthié, comme "la plus forte de l'histoire du rugby". "C'est la meilleure équipe du monde en ce moment, bien sûr. Et on est content de s'y confronter", affirme Florian Grill.

Mais pourquoi ces Springboks sont-ils si forts ? "Je pense qu'ils ont conscience d'une chose, c'est qu'ils se battent pour un pays. Ils ne se battent pas simplement pour un maillot, pour une victoire. Ils se battent pour un pays (...). 

Et de poursuivre : "C'est ce que j'essaye de passer comme message aussi à nos bleus, masculins et féminins. Ils se battent aussi pour un pays, ils se battent aussi pour un état d'esprit, ils se battent pour les 80.000 bénévoles qui expliquent dans les clubs que le respect est la chose la plus importante qu'on apprend".

Un XV de France sans Antoine Dupont

Le XV de France devra faire avec des absents ce samedi soir, notamment le magicien Antoine Dupont, mais aussi avec des nouveaux venus. Mais cette équipe tricolore a-t-elle les épaules pour affronter cette équipe sud-africaine ? 

Pour le président de la fédération, la réponse ne fait aucun doute, c'est "oui". "La profondeur du potentiel en France est majeure. Et puis de toute façon, l'équipe de France aujourd'hui, vu le nombre de compétitions qu'on a, si on veut préserver la santé des pratiquants, et c'est notre priorité, c'est plutôt une cinquantaine de joueurs qu'on confronte au niveau international (...). Il faut qu'on ait un groupe de joueurs qui soit capable d'affronter le plus haut niveau international, et c'est le cas".

Quant à Antoine Dupont, Florian Grill a assuré, au micro de RTL, que la star des bleus sera bien là pour le tournoi des Six Nations en 2026. "La reprise est proche", a-t-il lancé au sujet du demi de mêlée.

Pas de délocalisation de matchs

Concernant une éventuelle délocalisation d'un match du tournoi des Six Nations à l'étranger, comme annoncée par World Rugby, Florian Grill a martelé qu'il n'était "pas question qu'on délocalise le moindre match du tournoi". Et d'ajouter : "Vous savez, le public français, il a envie de voir les matchs du tournoi. Et en ce qui nous concerne, nos matchs, ils seront en France". 

Enfin, interrogé sur l'état du rugby en France, le président a indiqué qu'il était en "pleine croissance". "Je pense que les gens ont compris qu'au rugby, on ne transformait pas que les essais, on transforme les personnes. On a un vrai impact sur la manière dont on accompagne des parcours de vie. On est en train de bosser énormément à son développement. On a redressé les comptes de la Fédération française de rugby. J'avais dit qu'on redresserait en trois ans. Je pense qu'on va réussir à le faire en deux". 

Une Coupe du Monde à 50 millions d'euros

Malgré le déficit généré par l'organisation de la Coupe du Monde 2023 en France, Florian Grill se veut confiant. Des discussions sont en cours avec l'État pour "alléger un peu le fardeau" de la compétition qui va coûter plus de 50 millions d'euros à la fédération. 

Le président le promet : "Les choses, tout est en train d'avancer.  On a fait un gros plan Marshall sur les installations en investissant là-dessus. Et le public s'y retrouve et il y a de plus en plus de licenciés dans les clubs et c'est bien masculin et féminin."

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