JO Paris 2024 : le secret des impressionnantes coulées de Léon Marchand

Auteur d'un triplé historique, avec trois médailles d'or à son actif depuis le début des Jeux olympiques de Paris, le nageur et champion du monde de natation Léon Marchand a marqué l'histoire olympique, mercredi 31 juillet. Le sportif s'est offert deux titres olympiques en une journée, en se qualifiant pour le 200m papillon, et moins d'une heure plus tard pour le 200m brasse, battant le record de vitesse olympique détenu par Michael Phelps. Douze heures après ce double titre, Léon Marchand était à nouveau dans l'eau ce jeudi peu avant midi, se qualifiant dans les séries du 200m 4 nages. Pour analyser les dessous d'une telle performance, Amandine Aftalion, chercheuse au CNRS, est l'invitée de RTL ce jeudi 1er août.

Pour Amandine Aftalion, "il a tout", "le mental d'un champion, la technique de nage parfaite, en particulier dans la coulée, et des capacités énergétiques visiblement au top", souligne-t-elle. Dans le détail, pour parfaire sa technique, "il y a aujourd'hui une possibilité de mettre le mental en adéquation", avec les performances physiques, indique la chercheuse, qui précise que cette nouvelle méthode a été développée "à la Pitié-Salpêtrière". "La motivation permet d'aller plus loin dans l'effort, puisqu'(elle) va agir sur la pénibilité ressentie", relève Amandine Aftalion. 

Léon Marchand optimise sa vitesse sous l'eau

Outre le mental qui permet de se surpasser, la spécialiste et autrice de Pourquoi est-on penché dans les virages ? précise que la nage a bien évidemment son importance. "La coulée c'est la partie de 15 mètres maximum qu'ils ont le droit de faire sous l'eau (...)", explique-t-elle. Un détail crucial car "la nage sous l'eau est plus rapide que la nage à la surface", poursuit Amandine Aftalion, "et Léon Marchand est capable d'utiliser ces 15 mètres de manière optimale". Alors que de nombreux nageurs sous l'eau ondulent leur corps "à partir de la hanche", le champion français, lui, "ondule à partir de la tête", explique encore la chercheuse. "Tout son corps est d'une souplesse extraordinaire (...) ça lui permet, quand ses jambes ondulent et s'arrondissent d'utiliser la vague qu'il produit pour se la renvoyer sur lui-même, et se propulser un peu plus".