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JO d'hiver 2022 : Oslo retire sa candidature, inquiétude pour les prochaines éditions
DÉCRYPTAGE - À l'image d'Oslo, en Norvège, les grandes capitales ne veulent plus organiser les Jeux Olympiques. Trop cher en ces temps de crise. Les JO sont-ils menacés ?
Les anneaux et la torche olympiques
Crédit : ADRIAN DENNIS / AFP
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Oslo - pourtant grand favori - a retiré mercredi 1er octobre sa candidature pour l'organisation des JO d'hiver de 2022. Le Parlement norvégien a refusé de débloquer des fonds. La Norvège est pourtant l'un des pays les plus prospères du monde. Munich, Davos, Stockholm et Barcelone avait déjà déclaré forfait pour les mêmes raisons.
En fait, tout le monde veut les Jeux. Mais qui peut se les offrir ? Car les anneaux coûtent cher : 15 milliards de budget pour les Jeux d'été de 2012 à Londres, 35 milliards pour ceux d'hiver de 2014 à Sotchi. Si bien que l'événement, aussi grandiose soit-il, a la réputation de laisser des dettes derrière lui. Ainsi, les Grenoblois ont payé pendant 43 ans l'addition des Jeux d'hiver 1968.
Les Jeux ne sont rentables que lorsqu'ils sont financés par de l'argent privé
En fait, les Jeux ne sont rentables que lorsqu'ils sont financés par de l'argent privé, comme à Los Angeles en 1984 ou à Atlanta en 1996. Dès lors, il n'est pas si étonnant que des villes se retirent, souvent en ayant pris soin de prendre le pouls de leur population.
L'attraction des anneaux est-elle moins forte ou alors trop risquée ? Bernard Lapasset est à la tête d'une commission qui réfléchit à l'opportunité de présenter une candidature parisienne pour 2024. Il livre son regard : "Quand on voit ce qui s'est passé à Sotchi, quand on voit ce qui s'est passé en Grèce (Athènes 2004, ndlr), on a toujours des exemples extrêmement négatifs de la vision olympique vue du côté financier", souligne-t-il.
Aujourd'hui, Londres s'exporte
Bernard Lapasset, président d'une commission pour Paris 2024
Mais selon lui, "on ne parle pas du succès de Londres. Aujourd'hui, Londres s'exporte. Toutes les entreprises, à travers les marchés qu'elles ont créé sur Londres, exportent leur savoir-faire à l'étranger. Ça ramène énormément d'éléments financiers à l'économie anglaise Et en France, on fera la même chose", prévoit-il. La relance par les Jeux Olympiques : une idée à creuser...
