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Edgar Grospiron
Crédit : JOEL SAGET / AFP
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En ski de bosses, il faut savoir zigzaguer, avoir les articulations solides. Voilà qui pourrait bien servir à Edgar Grospiron pour mener le comité d'organisation des Jeux olympiques d'hiver 2030. L'ancien skieur de 55 ans a été nommé après moult polémiques, embrouilles entre le politique et le sportif. Il va devoir apaiser tout ça.
Ce 13 février 1992, Jean-Claude Killy et Michel Barnier sont impatients. Les médailles d'or sont rares. Ils croisent alors Edgar Grospiron qui s'apprête à prendre le télésiège. "Ne vous inquiétez pas, lance-t-il aux deux coprésidents de la Savoie olympique. Je monte et je vous rejoins avec la médaille". Jean-Claude Killy dira plus tard : "Je ne savais pas si j'avais affaire à un fou ou à un champion d'exception totalement farfelu".
Une vie de sportif, plus tard, on le retrouve à la tête d'une candidature mal née, celle d'Annecy. L'homme fait pourtant l'unanimité dans nos montagnes, qualité qu'il exprime aujourd'hui dans le monde de l'entreprise à travers des conférences.
Ses premiers arbitrages seront d'ailleurs très attendus : rajouter Val-d'Isère ou pas sur la carte des sites, faire grossir le budget (et l'impact carbone des Jeux) pour pouvoir associer l'espace Killy à l'événement, un véritable casse-tête. Il y a 33 ans, Edgar Grospiron confiait le secret de sa réussite : une semaine vin rouge, une semaine vin blanc. Tout porte à croire qu'il en a d'autres aujourd'hui.
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