Arkéa Ultim Challenge : des zones de courses interdites pour éviter les collisions avec les cétacés

C’est une première, unanimement applaudie par l’ensemble des écuries de la course au large qui prendront dimanche 7 janvier le départ de ce premier tour du Monde en Ultim. De manière à réduire au maximum les risques de collision entre les maxi trimarans et la mégafaune marine, des Zones de Protection des Cétacés (ZPC) ont été créées à plusieurs endroits du parcours.

"Le consortium scientifique Share the Ocean a défini ces zones à partir de critères scientifiques, de modélisations statistiques et des collisions rapportées", explique Guillaume Rottée, le directeur de course."Ces zones visent à sauvegarder la mégafaune marine qui participe au bon fonctionnement des écosystèmes et au maintien de la biodiversité". Cela participe également à la sécurité des marins engagés sur ce tour du Monde. "Une collision avec une baleine peut faire d’énormes dégâts voire ruiner notre course. Mais le plus triste reste la mort de l'animal", explique Charles Caudrelier, skipper du Maxi Edmond de Rothschild, victime d’une collision avec un container lors de la dernière Transat Jacques Vabre. "À bord de nos bateaux, on a des appareils qui émettent des bruits avec des fréquences pour éloigner les animaux, mais ce n’est pas efficace à 100%. On a aussi une caméra en tête de mât pour surveiller mais personne n’est à l’abri d’une collision", ajoute-t-il.

Six zones ont donc été définies, aux Açores, aux Canaries, au large du Cap Vert, au Cap de Bonne Espérance, à l’est de l’ile de Kerguelen et au Cap Horn. Toutes représentent des zones de reproduction, d’alimentation et de passage sur la route migratoire. On y trouve selon les endroits et les saisons, rorqual commun, baleine bleue, baleine à bosse, cachalots, petit rorqual, globicéphales, baleines à bec…

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